Sunday, July 31, 2005

Fulgurances Anamorphiques

Le DIT des Axiomes ( Série I )
Fulgurances Anamorphiques
( Rap__sodie formelle à deux voix et un récitant )



Hurlements exorbités. Refus, Initiations.
Yeux désordonnés. Fermés, Ecarquillés.
Vision sans réponse. Cris, Ecoutes.
Bouche aveuglée. Marques, Fers.

Entrez dans la prison première.
La Naissance est une expulsion non désirée.

Dessins d’enfants. Camaïeux, Cauchemars.
Noir des lumières infâmes. Blancs, Néants.
Jaune des signes. Verts, Désespoirs.
Ecarlate des lettres. Bleus, Froids.
Rose des triangles. Sangs, Larmes.

Entrez dans la prison sans barreaux.
Le Racisme est une exception courante.

Saccages d’autre là. Signes, Runes.
Chemins épelés. Voyelles, Chiffres.
Souffrances récitées. Consonnes, Nombres.
Confusions d’après. Encres, Retenues.

Entrez dans la prison létale.
Le Viol est possible.

Repères effacés. Points, Transparences.
Bornes arrachées. Traits, Libertés.
Marques absentes. Cercles, Illusions.
Choses défiantes. Sphères, Infinis.
Noms défiés. Vides, Néants.

Entrez dans la prison survivance.
La Vie est impossible.

Folies des gestes. Apprendre, Maîtres.
Aléas des faits. Oublier, Fous.
N’importe quoi. Réciter, Eux.
Existences. Mentir, Vous.

Entrez dans la prison transparente.
Vivre est toujours un choix.

Imbrications. Taches, Nattes échevelées.
Enchevêtrements. Amas, Tresses décroisées.
Mosaïques imbriquées. Multitudes, Dessins reconstruits.
Accolements. Couleurs, Pinceaux calligraphes.
Artiste. Idées, Mains jointes.
Tableau. Moi ou toi, Toiles déchirées.

Entrez dans la prison de l’autre.
L’Art c’est une prison dans une prison.

Regards en bas. Assis, Debout.
Fenêtre sur corps. Lambeaux.
Regards en haut. Debout, Assis.
Fenêtre sur âme. Lambeaux.
Regards en dedans. A genoux, A genoux.
Récurrences. Lambeaux.

Entrez dans la prison du dé commencement.
La Récurrence est propre à la vie.

Le fond tout devant. Abysses, Bleus.
Abandon innocent. Algues, Verts.
Don triomphant. Marées, Argents.
Douceur inhumaine. Horizons, Rouges.
Yeux de l’enfant. Vagues, Blancs.

Entrez dans la prison dorée.
L’Enfant c’est la factorielle zéro.

Morts vivants. Passé, Demain.
D’une vie d’après. Avenir, Hier.
Noyés fantasmatiques. Toujours, Toujours.
Parmi ces vies. Jamais, Aujourd’hui.

Entrez dans la prison illusion.
Le Présent c’est l’avenir dans le passé.

Sans l’affection. Autrement, Si tu vas.
Sans la passion. Vraiment, Si tu sais.
Sans le sexe. Mortellement, Si tu peux.
Infiniment. Jamais, Si tu veux.
Tendresse. Tendresses, Si tu fais.

Entrez dans la prison hors le réel.
La Tendresse c’est de par l’autre.

Rien à dire. Mots, dix moins un.
Dire le rien. Phrases, dix moins dix.
Bouche cousue. Jeux, dix moins zéro.
Tripes épandues. Paragraphes, dix moins cent.
Vérité dite. Histoires, dix moins mille.

Entrez dans la prison de l’imaginaire.
La Vérité c’est le néant.

Lacs Muets. Noirs, , Blancs.
Cadavres engloutis. Flottant, Mouvants.
Cris effrayants. Silences, Echos.
Bateaux ivres. Fantômes, Auras.

Entrez dans la prison des eaux.
Le Noyé c’est le rejeté.

Regardes. Silences.
Maman alourdie. Beauté, Bébés.
Regardes. Silences.
Maman vidée. Souffrances, Accouchements.
Regardes. Silences.
Maman vide. Amour, Amours.

Entrez dans la prison génitrice.
La Maternité c’est faire l’avant après.

Idées après rêves. Objets, Vas !.
Secondes après millimètres. Entités, Vas !.
Evènements après aléas. Idéogrammes, Vas !.
Arpenteur fou. Errances.
Anthropologue égaré. Tribus.
Architecte illusoire. Murs.

Entrez dans la prison adulte.
La Maturité c’est la folie.

Explosion . Bruits, Fureurs de l’esprit.
Lumières . Soleils, Joies in sensées.
Mirages . Manèges, Ivresses de la pensée.
Porte d’épines. Sangs, Lambeaux de chair.

Entrez dans la prison récurrente.
La Mort c’est aller nu ensanglanté.



La Tendresse qui se vend à l’encan
Le Présent qui se meure à tout vent
L’Enfant qui se rêve à tout venant
La Récurrence qui se finit à l’avant
L’Art qui se cache sous le blanc
Vivre qui se décline en sang
La Vie qui se contredit dans le temps
Le Viol qui se montre si longtemps
Le Racisme qui se plait si souvent
La Naissance qui se rit en pleurant
La Vérité qui a l’odeur de l’encens
Les Noyés qui s’évertuent en revenants
La Maternité qui ouvre le néant
La Maturité qui se sauve des enfants
La Mort qui de plus en moins attend







Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 03 août 2005