Avec la mort.
Un gué
des épines si denses
un pont
une passerelle si ténue
Des hommes
des appels si forts
des souvenirs si proches
Le DIT pour une aventure
Avec la mort …
( Rap__sodie pour une infinitude à une voix, un récitant et huit chœurs )
Avec la mort
tout s’en va …
Ton corps
de marbres fracassés
au burin des faux parleurs
Te dire
qu’il est des cœurs si grands
à te retenir à l’infini
Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
pourras-tu
telles ces vies
si petites
qu’elles cachent les univers
Avec la mort
tout s’en va …
Ta vie
de rêves brûlés
au venin des chiens enragés
Te dire
qu’il est des mots si grands
à te veiller à l’infini
Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si grands
qu’ils s’oublient dans les tombes
Avec la mort
tout s’en va …
Tes caresses
de brises enfiévrées
au barbelé des beaux menteurs
Te dire
qu’il est des bras si grands
à te dérober à l’infini
Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si multiples
qu’elles noient les raisons
Avec la mort
tout s’en va …
Ton rire
de cascades asséchées
au sourire des maîtres empalés
Te dire
qu’il est des chants si grands
à te conduire à l’infini
Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si fiers
qu’ils se tuent dans les combats
Avec la mort
tout s’en va …
Tes baisers
de miels maculés
au fouet des maigres penseurs
Te dire
qu’il est des seins si grands
à te bénir à l’infini
Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si absolues
qu’elles étouffent les esprits
Avec la mort
tout s’en va …
Tes joies
de brumes gelées
au cri des géants étêtés
Te dire
qu’il est des cieux si grands
à te sauver à l’infini
Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si prolixes
qu’ils se mentent dans les discours
Avec la mort
tout s’en va …
Tes prières
de perles broyées
au pied des fous jongleurs
Te dire
qu’il est des poèmes si grands
à te croire à l’infini
Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si fortes
qu’elles deviennent forteresses
Avec la mort
tout s’en va …
Ton amour
d’arc-en-ciel noirci
au tabernacle des esclaves aveuglés
Te dire
qu’il est des refuges si grands
à t’aimer à l’infini
Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si courageux
qu’ils se terrent dans les linceuls
Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin2010
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