Friday, February 26, 2021

Echos.

Ecoute
toi si belle
écoute
l’écho du plus lointain
Un miroir laissé à les voir
une image à les faire revenir
ou aller, elle est allée

Le DIT pour un souffle
Echos.

( Rap__sodie pour une flânerie à une voix et un chœur )


A ces sables ors et flammes où larment des roses
Git suave Elisha comme un bleuet des sables
Ondoie si purement, ployée en des bleus berbères,
Résonnent par des mers asséchées de longs youyous,

C’est de ces autres temps que la belle Elisha
Vole, figure ensablée, par ces dunes délirantes ;
C’est de ces autres temps que son chant endiablé
Frisonne ses rimes au sirocco étourdissant,

Le vent avoue ses seins et étourdit de lumières
Sa folle djeba aux mots tifinagh alanguis
Les scorpions transparents somnolent à ses cheveux,
Ses yeux ennoient les caravanes miraculées,

Les oasis lointaines gémissent des notes d’eaux,
En rêve elle surprend, sur le sable rafraîchi,
Quelques frôlements d’un renardeau enhardi,
Le chant du vent sur le sable engourdit les âmes,


O douce Elisha, ta peau soierie d’un loukoum
Toi, pureté, dénaturée par un scorpion !
Ces grottes de Tassili par ces tags de Djerba
Un mot de celui au casque mort t’a murmuré.

Des mots inhumains, caresses à tes espérances,
Te voulait à cet aller vers d’autres contrées ;
Tes yeux voguaient par ces lieux inimaginés
Dans les ondes des oueds taries les pleurs éteints.
Le chant de ces survenus amours inconnues,
Ecrasait ton espérance d’enfant ingénue
Il était là lui d’on ne sait beau à mourir,
Main tendue à te vouloir désarticuler.

Soleil, Soleil, Soleil, O seul amour, O pauvre sotte !
Tu devins par lui de ces amours méconnues.
Tes désirs à te vouloir figeait tes raisons.
De ces autrements tu appelas le venin.


Dans les miroitements de mes larmes désséchées
Je t’ai vue tanguer sur le sable de tes mots,
Tes pas, soirs de simoun, intensent les ergs tristes,
Et toi à devoir briller comme une âme parvenue !

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 février 2021