Wednesday, July 27, 2011

Il y avait.



Alors elles seront mille et une
ce sera le temps revenu
le temps de l’annonciation
Dans un ailleurs si autre
dans des temps si oubliés
on écrira cette histoire
demain

Le DIT pour une envoyée
Il y avait.

( Rap__sodie pour un eldorado à deux voix, un récitant et un chœur )


Rappelle-toi chez toi
il y avait ces oiseaux de pierre
qui dessinaient des arabesques
mots d’ors, pourpres sur des cieux de sable
ces mots emprisonnés que tu nous dis
que personne ne veut entendre


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun musicien ne rappellera ta venue
seules ces filles si belles
front baissé
cœur serré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés se lèveront

Rappelle-toi chez toi
il y avait cette chanteuse muette
qui racontait tes amours
mots d’argents, glaces sur ses mains si ardentes
ces mots emprisonnés que tu nous dis
que personne ne veut entendre


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun peintre ne rappellera tes prières
seules ces filles si belles
front baissé
cœur serré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés se lèveront

Rappelle-toi chez toi
il y avait cette enfant de papiers
qui riait à cœur de broderies
mots d’arc-en-ciel aveugle dans ses cascades de larmes
ces mots emprisonnés que tu nous dis
que personne ne veut entendre


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun musicien ne peindra ta gloire
seules ces filles si belles
front baissé
cœur serré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés se lèveront

Rappelle-toi chez toi
il y avait cette brise enchaînée
qui psalmodiait des caresses étrangères
mots d’amour assoiffés sur ton corps effacé
ces mots emprisonnés que tu nous dis
que personne ne veut entendre


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun sculpteur ne dessinera ta mélodie
seules ces filles si belles
front baissé
cœur serré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés se lèveront

Rappelle-toi chez toi
il y avait ces poètes sans plume
qui inventaient des univers de rêves
mots de fumée d’acier sur des stèles de cendres
ces mots emprisonnés que tu nous dis
que personne ne veut entendre


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun fou ne croira ton pays
seules ces filles si belles
front baissé
cœur serré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés se lèveront

Rappelle-toi chez toi
il y avait cette étreinte inachevée
qui t’a fait deviner ce monde si soudain
mots d’ailleurs déclinés sur cette âme blessée
ces mots délivrés que tu leur dis
que seules elles recueillent


Toi l’annonciatrice dont ne sait plus
aucun Dieu ne taira ta venue
alors ces filles si belles
front levé
cœur libéré
filles de la terre
promises à ces ailleurs infinis
les yeux écarquillés s’en iront

Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 27 août 2011