Thursday, December 07, 2006

Nativité

Le DIT pour une maman
Nativité
( Rap__sodie appliquée à sept voix, un chœur et un récitant )



Tu n’as que tes mots à mettre sur ce corps
Tu n’as que tes cris à mettre sur cette vie
Tu n’as que tes larmes à mettre sur cette âme
Tu n’as que tes souffrances à mettre sur ce futur
Tu n’as que tes blasphèmes à mettre sur cet il sera
Tu n’as que tes soulagements à mettre sur cet il a été
Tu n’as que tes fatigues à mettre sur cet il fut

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des bouts de papiers qui ne sont que des rimes
Des traces d’encre qui ne sont que des papiers
Des lignes de charbon qui ne sont que des traces
Des images accotées qui ne sont que des lignes
Des mots de riens qui ne sont que des images
Des idées d’utopie qui ne sont que des mots
Des poèmes de vie qui sont les visions
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici

Pieds qui cognent, corps impatient
Cuisses écartelées, attente insupportée
Vagin comble, délivrance promise
Corps arc-bouté, angoisse insoumise
Flots impétueux, délire infini
Ton cri enfin survenu, son cri enfin parvenu
Ventre distendu, arche désertée

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des pièces qui ne sont que des schémas
Des courroies qui ne sont que des pièces
Des renvois qui ne sont que des courroies
Des rouages qui ne sont que des renvois
Des mécaniques qui ne sont que des rouages
Des machines qui ne sont que des mécaniques
Des tilts inconnus qui sont les vérités

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Ce n’est qu’idée, lui autre n’est que par toi
Ce n’est qu’envie, lui autre n’est qu’étranger
Ce n’est que douleur, lui autre n’est que causes
Ce n’est que sang, lui autre n’est que vie
Ce n’est que déchirure, lui autre n’est que passant
Ce n’est qu’éventration, lui autre n’est que survie
Ce n’est que transpiration, lui autre n’est que vouloir

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des paroles envolées qui veulent tout retenir
Des griffures de sang qui veulent tout retenir
Des traits de lumières qui veulent tout retenir
Des reflets miroitants qui veulent tout retenir
Des stigmates d’écritures qui veulent tout retenir
Des croyances illusoires qui veulent tout retenir
Des utopies de mondes qui sont les visions

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Il est d’ailleurs, toi première il t’a choisie
Il est autrement, toi première il passe par toi
Il est unique, toi première il te mégarde
Il est perdu, toi première il te regarde
Il est petit, toi première il te tient la main
Il est grand, toi première il te tient le bras
Il est amour, toi première il t’aimera sans faille

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des écrits qui veulent tout montrer
Des lignes qui veulent tout montrer
Des pages qui veulent tout montrer
Des livres qui veulent tout montrer
Des nudités qui veulent tout montrer
Des viols qui veulent tout montrer
Des blessures qui sont les vérités
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Un corps si rond et que amours
Des seins si lourds et que baisers
Un ventre si blond et que caresses
Une toison si moite et que chaleur
Un sexe si béant et que liberté
Une délivrance si espérée et que vie
Un bébé si humide et que larmes

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des sermons qui veulent tout ordonner
Des je vous dis qui veulent tout ordonner
Des croyez moi qui veulent tout ordonner
Des faites le qui veulent tout ordonner
Des allez dire qui veulent tout ordonner
Des semez aux vents mes dires qui veulent tout ordonner
Des je suis qui sont les visions

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Corps maman, corps bébé, deux différences
Âme maman, âme bébé, deux différences
Vie maman, vie bébé, deux différences
Peur maman, peur bébé, deux différences
Mort maman, mort bébé, deux différences
Futur maman, futur bébé, deux différences
Après maman, après bébé, deux différences
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Only bytes which are nearly some numbers
Only jumps which are nearly some bytes
Only returns which are nearly some jumps
Only routines which are nearly some returns
Only loops which are nearly some routines
Only functions which are nearly some loops
Only overflows which are the truthes

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici



Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 03 décembre 2006