Saturday, December 22, 2007

L'espace-temps m'a tué.



Dunes
Répétitions infiniment discrètes.
L’espace
Répétitions infiniment unes.
Océans
Récurrences infiniment continues.
Le temps
Récurrences infiniment unes.
Le un et le zéro identiques
le rien et le tout indissolubles.

Le DIT pour l’éternité
L’espace-temps m’a tué.

( Rap__sodie pour un mensonge à une voix, un récitant et un chœur )


Le point
infiniment petit, infiniment rien.

Centre in commensurable, discontinuité fugitive
Intégrale infinie, continuité souveraine.

La droite
infiniment étendue, infiniment tout.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

L’hier
toujours oublié, toujours irréel.

Souvenir in sensible, regret absous
Vision affolée, erreur première.

Le demain
toujours dépassé, toujours impossible.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Le temps
encore anticipé, encore calomnié.

Chimère in crédule, délice troublant
Mirage avenant, terreur originelle.

La mort
encore défigurée, encore possible.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

L’espace
parfois aguiché, parfois inventé.

Passage im possible, errance maculée
Folie éblouie, repos mortel.

La pensée
parfois évadée, parfois aliénée.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Le rêve
parfois réalisé, parfois immergé.

Voyage in créé, naissance miraculée
Monde révolu, servitude subjuguée.

Le réel
parfois imité, parfois décrété.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

L’immobilité
alors dérangée, alors miraculée.

Divinité in voquée, momie exilée
Destinée éphémère, aventure avortée.

Le mouvement
alors piégé, alors englué.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Le flux
déjà englouti, déjà ressurgi.

Bois in créé, vigueur opprimée
Sève créatrice, liberté exilée.

Le flot
déjà séquestré, déjà souillé.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

La dialectique
tristement répétée, tristement écrite.

Exil in féodé, litanie perfide
Vision dérobée, vouloir inapaisé.

L’intuition
tristement oubliée, tristement repoussée.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Le savoir
résolument mouvant, résolument précaire.

Ecriture in achevée, tatouage délébile
Empathie recelée, tutelle insoupçonnée.

La connaissance
résolument tracée, résolument invincible.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

La relativité
sûrement célébrée, sûrement miroitée.

Folie in animée, écran ténébreux
Amour fini, concorde totale.

L’empathie
sûrement oubliée, sûrement retrouvée.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

La structure
lentement érodée, lentement délogée.

Edifice in articulé, canevas désorganisé
Sang apuré, émanation récitée.

Le flux
lentement épuré, lentement allé.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Le présent
pourtant illusoire, pourtant perfide.

Oasis in certaine, refuge ennemi
Étape accessible, achèvement final.

Le futur
pourtant convenu, pourtant pétrifié.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

La folie
soudain apaisée, soudain erronée.

Gouffre in fondé, l’espace dépecé
Maelström géniteur, le temps appréhendé.

L’amour
soudain fusionnel, soudain indivisible.


Dis ? m’en mèneras-tu.
Toi qui sens, toi qui ressens
toi si pure
trempée de l’acier des glaciers.
Dis ? t’en croirai-je.
Moi qui fais, moi qui refais
moi si sûr
forgé du gravier des pierriers.

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 13 janvier 2008