Sunday, November 09, 2008

Jeux de Vies.



Le corps
peut-il nier les tabous
un jeu outre monde
Le corps
peut-il donner outre l'esprit
un jeu outre temps
Le corps et l'âme
peuvent-ils être complices
Une empreinte à jamais
l'empreinte d'un rêve


Le DIT pour un rêve effacé
Jeux de Vies.

( Rap__sodie pour une enfance à cinq voix, un récitant et deux chœurs )


Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même tiédeur
jouvencettes.

Sa main insouciante,
soudain sur son sein
Son mamelon affolé,
tout à coup durci

le temps qui passe
sans durée
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui passe
sans avenir
La main de l'une qui demande
la main de l'autre qui répond
la main de l'autre qui attend
la main de l'une qui survient

Un chant
deux à deux
corps à corps
main à main
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même tiédeur
jouvencettes.

Sa bouche curieuse,
soudain sur sa gorge
Sa peau rosie,
tout à coup exaltée

le temps qui reste
sans début
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui reste
sans image
La bouche de l'une qui demande
la bouche de l'autre qui répond
la bouche de l'autre qui attend
la bouche de l'une qui survient

Une valse
deux à deux
corps à corps
bouche à bouche
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même chaleur
jouvencettes.

Son ventre inconnu,
soudain à son corps
Son nombril attendri,
tout à coup dénoué

le temps qui pâlit
sans désir
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui pâlit
sans voile
Le ventre de l'une qui demande
le ventre de l'autre qui répond
le ventre de l'autre qui attend
le ventre de l'une qui survient

Une fête
deux à deux
corps à corps
ventre à ventre
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même odeur
jouvencettes.

Ses cuisses hésitantes,
soudain entrouvertes
Son parfum de terre,
tout à coup tamisé

le temps qui sursaute
sans peur
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui sursaute
sans rire
Les cuisses de l'une qui demandent
les cuisses de l'autre qui répondent
les cuisses de l'autre qui attendent
les cuisses de l'une qui surviennent

Une joie
deux à deux
corps à corps
cuisses à cuisses
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même vapeur
jouvencettes.

Son pubis soyeux,
soudain offert
Son plaisir deviné,
tout à coup rosée

le temps qui mesure
sans bleu
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui mesure
sans blanc
Le pubis de l'une qui demande
le pubis de l'autre qui répond
le pubis de l'autre qui attend
le pubis de l'une qui survient

Une prière
deux à deux
corps à corps
pubis à pubis
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même candeur
jouvencettes.

Son soleil attendri,
soudain source
Son cadeau infini,
tout à coup bonheur

le temps qui se noie
sans retour
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui se noie
sans souvenir
Le soleil de l'une qui demande
le soleil de l'autre qui répond
le soleil de l'autre qui attend
le soleil de l'une qui survient

Un poème
deux à deux
corps à corps
soleil à soleil
l'une l'autre
l'autre l'une

Elles étaient deux,
vacances au-delà des autres
Elles étaient deux,
à rire au-delà des saints
Elles étaient deux,
à dormir dans la même torpeur
jouvencettes.

Ses cris étonnés,
soudain pleurs
Ses larmes de ciel,
tout à coup oublis

le temps qui s'efface
sans hier
Ce corps ci absorbé
soudain son esprit intimidé
Ce corps là attendri
tout à coup son esprit éloigné

le temps qui s'efface
sans demain
Les cris de l'une qui demandent
les larmes de l'autre qui répondent
les larmes de l'autre qui attendent
les cris de l'une qui surviennent

Une folie
deux à deux
âme sans rêve
rêve sans âme
l'une avec l'autre
l'autre avec l'une


Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 17 novembre 2008