Sunday, September 13, 2009

Gigliola.



Rome dix-huit
des wagons d’enfants
en route vers l’enfanté
Rome octobre
des wagons d’enfants
en route vers l’humanisé
Rome quarante-trois
des wagons d’enfants
en route vers le satanisé

Le DIT pour un rapt
Gigliola.

( Rap__sodie pour une source à deux voix, deux récitants et deux chœurs )


Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces bottes
ce noir, hauteur des yeux

Gigliola, ange d’avant
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les bottes si noires
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces wagons
ce bois, odeur de mort

Gigliola, ange égaré
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les wagons si acres
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces rails
cet acier, longueur de peur

Gigliola, ange perdu
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les rails si froids
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces murs
ce rempart, hauteur des cieux

Gigliola, ange enferré
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les murs si haves
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces barbelés
ce crêpe, valeur des pleurs

Gigliola, ange désigné
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les barbelés si noués
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces fours
ce feux, rumeur des âmes

Gigliola, ange tombé
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les fours si glacés
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Debout
coudes joints
tes mains enserrées
sur ton chiffon de vie
ton doudou

Puis ces cris
ce fracas à ne plus oser
oser pleurer
Puis ces cendres
cette onction, fureur des dieux

Gigliola, ange d’après
soudain ressurgie
Gigliola, non


Debout
tes yeux grand ouverts
ton regard qui me tient
qui me tient debout
et qui me dit

Raconte
Raconte les cendres si légères
Raconte les cris si rauques
Raconte les corps qui tombent
Raconte ma peur figée

Liglia, enfant d’après
Liglia, non


Outre temps
mes yeux dans tes yeux
Outre vie
mon cœur dans tes yeux
Outre Dieu
mon âme dans tes yeux

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 septembre 2009