Wednesday, November 17, 2010

Irak.



New York
Paris
Londres
Rome
des parades si belles
des drapeaux si nobles
des chefs si aveugles

Le DIT pour cette guerre
Irak.

( Rap__sodie pour un état à deux voix, un récitant et un chœur )


Vania gamine de la poussière
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée

Ce fracas qui te cloue en terre
Ces camions qui te rivent au sol

Un tas de chiffons
si petit
maculés d’os et de sang
si rouge


La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant


Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi

Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes


Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu

Vania gamine de la guerre
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée

Ce fracas qui te noie en terre
Ces camions qui te murent au sol

Tes yeux éblouis rivés
si doux
allumés d’ors et d’encens
si noirs


La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant


Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi

Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes


Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu

Vania gamine des paradis
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée

Ce fracas qui te broie en terre
Ces camions qui te foulent au sol

Tes mains tendues innocentes
si menues
nimbées d’aurores et de nuits
si pures


La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant


Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi

Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes


Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu

Vania gamine des mondes
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée

Cette ombre qui t’emmène en terre
Cette ombre qui t’arrache du sol

Ta joue appuyée confiante
si froide
mouillée de flammes et de diamants
si pâle


La mort là qui t’emmène
des larmes de soleils plein les yeux
Alors
elle te berce dans ses bras
pour toujours


Les camions ne se sont pas arrêtés
Les convois ne se sont pas arrêtés
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi

Un bout d’éternité
juste après le présent
nombres complexes
temps complexes


Les corps meurent quelquefois
Les âmes oublient toujours
la résurrection
mon Dieu !

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 novembre 2010