Sunday, February 05, 2006

Petite gitane qui passe

Le DIT pour une passante
Petite gitane qui passe
( Rap__sodie passée à deux voix et trois récitants )


Le vide, potentiels infinis.
Le rien,
énergie pure, étincelle salvatrice.

Des mots de bruits vers l’aujourd’hui,
elle raconte aux pierres.

Air, eau, lieu, homme.
Petite fille, tout petit paquet sale.

Le néant, infinités chaotiques.
Le tout,
énergie souche, viols irrémédiables.

Des mots d’amour sans les retours,
elle raconte aux fleurs.

Carré, nuage, foudre, vague.
Petite fille, pauvre forme accroupie.

L’unité, pouvoirs recentrés.
Le point,
énergie binomiale, guerres fratricides.

Des mots tout doux pour rien et tout,
elle raconte à la boue.
Terre, air, feu, eau.

Petite fille, venue et déjà en allée.

La droite, possibilités illimitées.
Le trait,
énergie clonée, jeux de morts.

Des mots d’or pour tous les trésors,
elle raconte aux orties.
Force, ardeur, intelligence, émotion.

Petite fille, passée et ad venue.

La courbure, déformations parfaites.
Le cercle,
énergie inerte, forces iniques.

Des mots de peur au fond des cœurs,
elle raconte aux épines.
Printemps, été, automne, hiver.
Petite fille, figure en morvée.

La révolution, visions totales.
La sphère,
énergie violée, courses éperdues.

Des mots dessinés au ciel bouleversé,
elle raconte à ses nuits.

Spring, summer, autumn, winter.
Petite fille, à l’âme déchevelée.

L’éclatant, espaces réalitiques.
L’espace à quatre dimensions,
énergie esclave, dispersions maléfiques.

Des mots de silences jusqu’à l’enivrance,
elle raconte dans tes mains.

Voute, arc, pyramide, ellipse.
Petite fille, messagère in écoutée.

Le multiplicande, choix inhumains.
La différentielle,
énergie mutante, choix impossibles.

Des mots infinis dans les larmes d’autrui,
elle raconte la vie de là-bas.

Nil, gange, danube, rio.
Petite fille, petite et immensément au delà.

La constriction, sens interdits.
L’intégrale,
énergie antonyme, envers invraisemblables.

Des mots de pleurs tout en ferveurs,
elle raconte son chemin.

Est, sud, nord, ouest.
Petite fille, fleur sur la montage des immondices.

La convulsion, horreurs vomissantes.
Le spectre,
énergie reniée, routes solitaires.

Des mots cris noirs des grands isoloirs,
elle raconte son alter autre.

I, n, r, i.
Petite fille, pourtant souillée par vos regards.

La projection, envols désarmants.
L’homothétie,
énergie jaillissante, créations robotisées.

Des mots chuchotés au jour sans recours,
elle raconte de son miroir.

Avant, après, pendant, jamais.
Petite fille, morte alors et folle à vivre.

La circonvolution, force coercitive.
L’ivresse,
énergie vraie, voies infranchissables.

Des mots étranglés à l’aplomb des fonds,
elle raconte par ses peurs.

Souche, inerte, violée, esclave.
Petite fille, laissée et sauvée des autres.

La multiplication, devenirs dé créateurs.
La folie,
énergie potentive, forces aveuglantes.

Des mots offerts à Christe de Christ,
elle raconte ses mutations.

Théophrate, eudème, meiron, aristote.
Petite fille, errante chose obstinée à être.

L’amour, acceptances sacrifiées.
L’en tout,
énergie irradiante, petits mots d’enfant.
Des mots de chaleur qui disent ailleurs,
elle raconte qu’elle t’aime.

Am, stram, gram, pic.
Petite fille, puissance miraculée.

L’infini, cris en amourés.
Le néant,
énergie vitale, dons in acceptés.

Des mots au chant des ciels couchants,
elle raconte par son sang.

A, b, c, daire.
Petite fille, qui tend la main.
Petite fille, qui ne sait pas.
Petite fille, jolie petite mendiante.


Deux petits pas, trois petits gestes
deux et trois cinq font une chanson
elle choisira sa vie

Trois petits riens, un petit mot
trois et un quatre font un air
elle ouvrira sa voie
Un petit mi, un petit clin

un et un deux font une mélodie
elle aura sa destinée



Michel GUIDETTI
…(copyright) michel guidetti 23 janvier 2006