Monday, February 18, 2019

En passant.

Un grand livre
pour raconter l’ineffable
une histoire d’un mot
pour raconter le Tout

Le DIT pour une empreinte
En passant.

( Rap__sodie pour un mot à une voix, un récitant et un chœur )


En passant
sans y prêter cœur
Il les a vues
épaules accroupies sous les coups
Il les a vues
fronts hauts vers les mondes
cette attente à dire d’antan

Alors Il a parlé
Femmes
regard d’éclair voix de tonnerre
Je vous appelle Femmes
caresses de velours douceurs de miels

Ils effaceront cette histoire
genèse dérisoire
ils inventeront une histoire
genèse traitresse


Elles n’ont rien dit
elles ne diront rien
mais elles savent
que depuis ce jour
leurs enfants pourront aller vers Lui


En faraudant
sans y prêter foi
ils les ont vues
regards étendus au-delà des dieux
ils les ont vues
âmes entêtées vers les croyances
cette euphorie déjà subvenue

Alors ils ont dit
hommes
regard de stentor voix de fer
Nous serons hommes
cris de bourreau invectives de vinaigre

Ils traceront cette histoire
genèse écrite
ils voudront une histoire
genèse exposée


Elles n’ont rien dit
elles ne diront rien
mais elles savent
que depuis ce jour
leurs enfants pourront aller vers Lui


En abusant
en servant serments
eux ont voulu
regards emmêlés au-delà des Cieux
eux ont dit
écrivains exhortés vers les voyances
ce tumulte déjà convenu

Alors eux ont dit
hommes
livres de folies encres de sangs
Il vous est dit
mots de métal rimes de sciure

Elles chanteront l'histoire
genèse susurrée
elle rediront l'histoire
genèse voilée


Elles ne disent plus
elles ne diront plus
mais elles racontent
que depuis lors
leurs enfants ne savent plus où aller


Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 février 2019

Wednesday, February 13, 2019

Fantôme

Toujours
saura-t-on toujours
le mal
dans les tréfonds de la folie des hommes
la douleur
dans l’infini des silences de Dieu

Le DIT pour quelque rimes
Fantôme.

( Rap__sodie pour une évanescence à une voix, un récitant et un chœur )


Me voilà
ton fantôme
tu me sais
ton cri, ta main, tes larmes

Un petit fragment de toi
donné
volé
ton sang sur mes doigts
tes larmes sur ma feuille


Ton nom
à ne pas montrer
arraché à ton monde

Te voilà
juste dite
peut-être rêvée

A-t-il fallu inventer
pour te rencontrer
Sans honte
ton amour dans mon cœur
sans peur
ta souffrance dans ma vie

Battue
tu m’as dit
battue
je t’ai aimée


Me voilà
des fantômes
je ne veux
des cris, des mains, des larmes

Petits fragments de quelques-unes
donnés
volés
ce sang sur mes doigts
ces larmes sur ma feuille


Des noms
à ne plus croire me souvenir
lacérés de quelque monde

Elles peut-être
juste dites
peut-être rêvées

A-t-il fallu me taire
à ne plus les retrouver
Cette honte
des amours déjà ennoyés
cette peur
des souffrances déjà oubliées

Qu’avez-vous subi
vous n’avez dit
qu’avez-vous subi
je vous avais aimées


Voilà
des fantômes
sait-Il
leurs cris aveuglés, leurs mains étendues, leurs larmes asséchées

Des petits fragments de Lui
abandonnés
oubliés
leur sang sur mes doigts
leurs larmes sur ma feuille


Des noms
à ne pas montrer
arrachés à leurs mondes
Elles peut-être
juste dites
peut-être rêvées

A-t-il fallu prier
pour qu’Il écoute
Sans honte
dans leurs cœurs son Amour
sans peur
dans son Cœur leurs souffrances

Paradis
en voudront-elle
Paradis
y croiront-elles


Où êtes-vous allées
vous ne m’avez dit
que dites-vous
je vous crois

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 janvier 2019