Tuesday, April 24, 2007

Canticle pour un après ...



Tes yeux si grands, lambeaux de paradis à ne pas atteindre.
Ton sourire d'adieu, larmes de sang à nos souvenirs.
Omayra la Terre a voulu que tu dises; mais ils t'ont méconnue,
et ils t'ont abandonnée;
Omayra la Terre a voulu que tu cries; mais ils t'ont connue,
et il t'ont délaissée;
Omayra la Terre a jugé; mais ils t'ont reconnue,
et ils t'ont oubliée.
Seule l'enfant connaît la vraie lassitude, la vraie tristesse,
la vraie mort,
la vraie force, la vraie révolte et la vraie violence.



Canticle pour un SOS
Canticle pour un après ...
( Rap__sodie primale à deux voix, un récitant et un Choeur )


Ces cyclones qui tuent, vagues vengeresses convictions corrompues
Climat, emportements déréglés brûlis crématoire
Discours, demains empalés et crachats dégénérés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos morts,
L'univers ici ou ailleurs, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu vivais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'entourent de grilles haineuses.

Omayra pourquoi !, ta main volupté qui bénit,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas écouté.
Santuario, Chorillo, Bellavista, San Nicolas,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir rire.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent pendules infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de passé
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces séismes qui tuent, villes abasourdies terreurs ordinaires
Climat, pourrissements d'éternité renouveau rayonnant
Folies, cachots enferrés et libertés otages.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos pardons,
L'univers ici ou rêves, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu valsais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'avouent des plaisirs pourris.

Omayra pourquoi !, ta main sortie qui montre,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas péri.
Coloya, Lérida, Ambalema, San Pedro,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir fuir.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent récurrences infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de pères
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces chars qui tuent, paysages maculés tumultes déracinés
Climat, punitions divines némésis rendue
Terrorismes, éraillures sanglantes et fosses béantes.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos destins,
L'univers ici ou chimères, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu espérais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'avouent des combats fratricides.

Omayra pourquoi !, ta main clarté qui ignore,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas retenu.
Libano, Casabianca, Beltran, Santa Teresa,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir croire.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent équilibres infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de repos
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces déserts qui tuent, dunes assoiffées équipées oubliées
Climat, prophéties fatales achèvement ultime
Viols, âmes lacérées et souffrances infinies.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les à venir,
L'univers ici ou en dedans, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu balbutiais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'arment d'hommes gardes-morts.

Omayra pourquoi !, ta main blessure qui résiste,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas pleuré.
Junin, Paquilo, Mariquita, San José,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir aimer.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent fracas infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'amour
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces hommes qui tuent, pouvoirs inhumains prêches mortels
Ces hommes qui tuent, paradoxes inconcevables discours parjures
Climat, terres et cieux désunis et paradis inventés
Climat, néant et chaos réunis et paradis abandonnés
Virus, organes falsifiés et existences plagiées,
Virus, cellules envahies et déshérences minées.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas la fin,
L'univers ici ou elle, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu priais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se foutent d'avoir tout détruit.

Omayra pourquoi !, ta main noyée qui meurt,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas aimé,
Omayra toi pour rien, ils ne t'ont pas aimée.
Manizales, Pereira, Armenia, Buenos Aires,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir vivre.
Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir mourir.


Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent forces inexorables
Le monde est chaos, l'espace est temps, alternances imaginaires.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'âme
Omayra est morte et nous tous vivons.




Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 13 avril 2007


Sunday, April 01, 2007

Omayra pour rien ...






Tes yeux si grands, lambeaux de paradis à ne pas atteindre.
Ton sourire d'adieu, larmes de sang à nos souvenirs.
Ils t'ont méconnue, mais ils t'ont abandonnée;
ils t'ont connue, mais il t'ont délaissée;
ils t'ont reconnue, mais ils t'ont oubliée.
Seule l'enfant connaît la vraie lassitude, la vraie tristesse,
la vraie mort,
la vraie force, la vraie révolte et la vraie violence.



Le DIT pour Omayra
Omayra pour rien ...
( Rap__sodie épitaphe à deux voix, un récitant et un Choeur )


Ces boues qui tuent, natures dévastées espoirs anéantis
Climat, éternelles forces archange absolu
Guerres, catastrophes ultimes et corps foudroyés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos morts,
L'univers ici ou ailleurs, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu vivais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'entourent de grilles haineuses.

Omayra pourquoi !, ta main noyée qui revit
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas écouté.
Santuario, Chorillo, Bellavista, San Nicolas,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir rire.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent pendules infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de passé
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces laves qui tuent, contrées consumées spectres glacés
Climat, colères aveuglées humus générateur
Folies, cachots enferrés et libertés otages

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos enfants,
L'univers ici ou rêves, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu valsais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'avouent des plaisirs profanés.

Omayra pourquoi !, ta main geste qui appelle,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas écrit.
Vasquez, Palo Verde, Perico, Santa Sofia,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir fuir.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent répliques infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de pères
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces cyclones qui tuent, vagues vengeresses convictions corrompues
Climat, emportements déréglés brûlis crématoire
Terrorismes, éraillures sanglantes et fosses béantes.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos pardons,
L'univers ici ou chimères, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu voulais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'avouent des combats fratricides.

Omayra pourquoi !, ta main volupté qui bénit,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas péri.
Victoria, Partidas, Supata, Santa Barbara,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir gémir.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent récurrences infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de repos
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces pierres qui tuent, villages ravagés croyances éperdues
Climat, punitions divines némésis rendue
Viols, âmes lacérées et souffrances infinies.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas vos destinées,
L'univers ici ou en dedans, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu espérais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'arment d'hommes gardes-morts.

Omayra pourquoi !, ta main sortie qui montre,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas regardé.
Coloya, Lérida, Ambalema, San Pedro,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir être.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent voyages infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'âme
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces naufrages qui tuent, tombes excavées charmes aliénés
Climat, chants infernaux hybris revenue
Tortures, blasphèmes sanglants et os broyés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les après,
L'univers ici ou en dehors, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu rêvais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se voilent les yeux d'immondices.

Omayra pourquoi !, ta main fleur qui joue,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas retenu.
Libano, Casabianca, Beltran, Santa Teresa,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir croire.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent chemins infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de regard
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces ouragans qui tuent, épidémies létales enfances disloquées
Climat, prophéties fatales achèvement ultime
Injures, esprits écartelés et bouches brisées.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les pourquois,
L'univers ici ou partout, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu apprenais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se noient de croyances obscures.

Omayra pourquoi !, ta main clarté qui ignore,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas voulu.
La Vega, Yolombo, Fresno, San Jeronimo,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir aimer.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent retours infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'espoir
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces ennoiements qui tuent, terres arrachées bonheurs enlisés
Climat, avenirs impensables matrice stérile
Mensonges, jougs insensibles et mains mutilées.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les comments,
L'univers ici ou clones, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu imaginais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se soûlent de langages abscons.

Omayra pourquoi !, ta main douceur qui plait,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas deviné.
Tonoli, Delicias, Venadillo, San Carlos,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir crier.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent illusions infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'amour
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces séismes qui tuent, villes abasourdies terreurs ordinaires
Climat, devenirs irréfutables plaie génitrice
Sexes, dévoiements juvéniles et cœurs étranglés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les à venir,
L'univers ici ou pacotilles, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu racontais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se parent de bibles ténébreuses.

Omayra pourquoi !, ta main caresse qui souffre,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas puni.
Veracruz, Mariquita, La Tabla, San Fernando,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir hurler.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent équilibres infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'au delà
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces chars qui tuent, paysages maculés tumultes déracinés
Climat, nuées accablantes manne dévastatrice
Traîtrises, croyances dépravées et membres crucifiés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les sources,
L'univers ici ou mascarades, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu balbutiais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'inventent des livres hermétiques.

Omayra pourquoi !, ta main espoir qui veut,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas réparé.
Alvarado, Malahigo, Perico, San Antonio,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir dire.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent magies infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de souvenir
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces incendies qui tuent, forêts atrophiées natures vengeresses
Climat, foudres rédemptrices justice impassible
Souffrances, sentiments mystifiés et regards exorbités.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les avants,
L'univers ici ou reniements, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu oubliais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils s'aveuglent d'images miraculées.

Omayra pourquoi !, ta main blessure qui résiste,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas pleuré.
Junin, Paquilo, Mariquita, San José,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir donner.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent fracas infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de vérité
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces glissements qui tuent, collines écimées renaissances profanées
Climat, pourrissements d'éternité renouveau rayonnant
Bombes, pensées démembrées et sangs écarlates.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les semblants,
L'univers ici ou dualités, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu dessinais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se vantent d'écrits mythomanes.

Omayra pourquoi !, ta main reproche qui hésite,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas changé.
Guaduas, La Sierrita, Puli, Santa Isabel,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir oser.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent repos infinis.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de miroir
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces avalanches qui tuent, chemins déchiquetés envies inutiles
Climat, pluies putrides bénédiction insane
Violences, espoirs écartelés et cadavres immolés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les vérités,
L'univers ici ou inventions, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu colorais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se protègent de victoires vaines.

Omayra pourquoi !, ta main oubli qui abandonne,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas accepté.
Victoria, Montebonito, Cajones, San Bernardo,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir devoir.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent courses infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas de promesse
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces déserts qui tuent, dunes assoiffées équipées oubliées
Climat, soleils infanticides brasier purificateur
Discours, demains empalés et crachats dégénérés.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas les débuts,
L'univers ici ou souvenirs, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu mentais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se targuent d'avoir tout compris.

Omayra pourquoi !, ta main amour qui saigne,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas su.
La Danta, Dabeiba, La Venecia, San Juan,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir étreindre.

Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent déviances infinies.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'ami
Omayra est morte et nos croyances aussi.


Ces hommes qui tuent, pouvoirs inhumains prêches mortels
Ces hommes qui tuent, paradoxes inconcevables discours parjures
Climat, terres et cieux désunis et paradis inventés
Climat, néant et chaos réunis et paradis abandonnés
Virus, organes falsifiés et existences plagiées,
Virus, cellules envahies et déshérences minées.

Vos peurs abjectes, vous ne saurez pas la fin,
L'univers ici ou elle, c'est la vie la mort la renaissance.

Toi tu priais, ta vie et ton espoir jusqu'au bout,
et eux, ils se foutent d'avoir tout détruit.

Omayra pourquoi !, ta main noyée qui meurt,
tes chants tes danses tes rires.

Omayra toi pour rien, ils n'ont pas aimé,
Omayra toi pour rien, ils ne t'ont pas aimée.
Manizales, Pereira, Armenia, Buenos Aires,
Armero, ils viennent tous prier pour toi.

Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir vivre.
Omayra éperdue et ses yeux à ne plus pouvoir mourir.


Les prédicateurs le disent, voilà les catastrophes
Le monde n'en a que faire, ils vont et ils viennent forces inexorables
Le monde est chaos, l'espace est temps, alternances imaginaires.

Regardez vers elle, vous n'avez pas d'âme
Omayra est morte et nous tous vivons.




Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 13 avril 2007