Sunday, June 27, 2010

Si tu peux.



Mourir
et croire
Vivre
et oublier

Le DIT pour une femme
Si tu peux.

( Rap__sodie pour un passage à une voix, un récitant et un chœur )


Si tu peux
sous les coups
des fous de pouvoir
geler tes larmes

Tu inventeras
ces mondes d’autre temps


Si tu peux
sous la boue
de la fille jetée
croire la beauté

Tu inventeras
ces mondes d’autre temps


Tu seras
icône de vermeil et miel

Si tu peux
sous les cris
des fous de couloir
clouer tes sanglots

Tu inventeras
ces bonheurs d’autre vent


Si tu peux
sous la morve
de la fille échouée
dessiner le sourire

Tu inventeras
ces bonheurs d’autre vent


Tu seras
fleur d’or et encens

Si tu peux
sous les sexes
des fous de prétoire
noyer ton âme

Tu inventeras
ces rêves d’autre gens


Si tu peux
sous les salissures
de la fille persécutée
raconter le coeur

Tu inventeras
ces rêves d’autre gens


Tu seras
rosée d’acier et nectar

Si tu peux
sous les baves
des fous de directoire
tendre ta main

Tu inventeras
ces ombres d’autre chant


Si tu peux
sous les peurs
de la fille bafouée
caresser la joue

Tu inventeras
ces ombres d’autre chant


Tu seras
mot de diamant et mélodie

Si tu peux
sous les rires
des fous de trottoir
voir ta vie

Tu inventeras
ces mondes d’autre sang


Si tu peux
sous les haillons
de la fille engloutie
dénicher l’amour

Tu inventeras
ces mondes d’autre sang


Tu seras
chapelet de sucre et soleil

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juillet 2010

Silences.



Des frontières
frontières des hommes
que Dieu ne peut transparaître
Des confins
espoirs des hommes
que Dieu ne peut emplir

Le DIT pour une obscurité
Silences.

( Rap__sodie pour la fureur à trois voix, un récitant et un chœur )


Il allait ...
parmi les cris
Il allait
la Lumière disait
Lui Il allait.


Maintenant
ils veulent des murs
des murs autour de leurs âmes
des murs à taire les chants


Elles
parmi ses mots
Elles assises
elles entendaient
la Lumière éclairait
croyaient-elles


Maintenant
ils veulent des murailles
des murailles autour de leurs âmes
des murailles à taire les chants


Eux
à aller venir
Eux debout
ils s’écoutaient
la Lumière se voilait
croyaient-ils


ne rien voir
larmes noyées de sang
ne rien entendre
cris assourdis de sang
ne rien sentir
mots tachés de sang
ne rien toucher
doigts raidis de sang
ne rien goûter
coeur exsangue de sang

Surie, la croix engourdie du Sang

Il allait ...
parmi les sables
Il allait
la Lumière guidait
Lui Il allait.


Maintenant
ils veulent des bibles
des bibles autour de leurs âmes
des bibles à brûler les sources


Elles
parmi ses mots
Elles assises
elles voyaient
la Lumière montrait,
croyaient-elles


Maintenant
ils veulent des sermons
des sermons autour de leurs âmes
des sermons à brûler les sources


Eux
à aller venir
Eux debout
ils s’écoutaient
la Lumière se retirait,
croyaient-ils


ne rien voir
larmes noyées de sang
ne rien entendre
cris assourdis de sang
ne rien sentir
mots tachés de sang
ne rien toucher
doigts raidis de sang
ne rien goûter
coeur exsangue de sang

Avilie, la croix engourdie du Sang

Il allait ...
parmi les oasis
Il allait
la Lumière savait
Lui Il allait.


Maintenant
ils veulent des brumes
des brumes autour de leurs âmes
des brumes à noyer les cieux


Elles
parmi ses mots
Elles assises
elles entendaient
la Lumière dévouait,
croyaient-elles


Maintenant
ils veulent des encens
des encens autour de leurs âmes
des encens à noyer les cieux


Eux
à aller venir
Eux debout
ils s’écoutaient
la Lumière se noircissait,
croyaient-ils


ne rien voir
larmes noyées de sang
ne rien entendre
cris assourdis de sang
ne rien sentir
mots tachés de sang
ne rien toucher
doigts raidis de sang
ne rien goûter
coeur exsangue de sang

Bannie, la croix engourdie du Sang

Il allait ...
parmi les gens
Il allait
la Lumière aimait
Lui Il allait.


Maintenant
ils veulent des ors
des ors autour de leurs âmes
des ors à étrangler les coeurs


Elles
parmi ses mots
Elles à genoux
elles entendaient
la Lumière chantait,
croyaient-elles


Maintenant
ils veulent des fers
des fers autour de leurs âmes
des fers à étrangler les coeurs


Eux
à aller venir
Eux debout
ils s’écoutaient
la Lumière s’égarait,
croyaient-ils


ne rien voir
larmes noyées de sang
ne rien entendre
cris assourdis de sang
ne rien sentir
mots tachés de sang
ne rien toucher
doigts raidis de sang
ne rien goûter
coeur exsangue de sang

Meurtie, la croix engourdie du Sang

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juillet 2010

Thursday, June 10, 2010

Des mots de rien.



Des mots
puis le vent
souffle
Des mots
puis le gué
brise
Des mots
puis le trouble
silence
Des mots
puis la peur
oubli
Des mots
puis le retour
vide

Le DIT pour un rêve
Des mots de rien.

( Rap__sodie pour un cri à une voix, un récitant et un chœur )


Des mots
arrachés aux étoiles enfuies
tu dis
regarde moi

Alors
mes yeux
sur ton corps si blanc
tes hanches courbes des univers éteints

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
tombés des nuits insondées
tu dis
frôle moi

Alors
mon souffle
sur ta nuque si douce
ta peau vélins de bibles réécrites

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
puisés dans des volcans asséchés
tu dis
touche moi

Alors
mes mains
sur tes seins si fiers
tes aréoles nacres de flammes oubliées

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
volés aux abeilles égarées
tu dis
embrasse moi

Alors
mes lèvres
sur ton nombril si chaud
ton ventre larmes de miels enivrants

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
pris aux livres d’enfants étourdis
tu dis
goûte moi

Alors
ma langue
sur ton duvet si flou
tes secrets goûts de comptines antiques

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
perdus par les amants de Vérone
tu dis
aime moi

Alors
mon âme
sur ton âme si claire
tes élans psaumes de messes muettes

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Des mots
tombés des cieux aveuglés
tu dis
va t’en

Alors
mon cœur
sur mes mains si faibles
ton souvenir mirages d’oasis stellaires

L’amour est inhumain
L’homme un électron fou
Un pas d’énergie
âme libérée
Un pas d’infini
âme égarée
Un pas d’homme
âme déchue

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin 2010

Sunday, June 06, 2010

T'en va pas.



Si belle
déjà partie
Si belle
déjà ailleurs
Si belle
déjà passée
Si Belles
toutes passées

Le DIT pour une peur
T’en va pas.

( Rap__sodie pour un espoir à deux voix, un récitant et un chœur )


T’en va pas

je creuserai un tunnel
jusqu’à cette lune trop pâle

A faire
rougir le soleil


Toi tu souris
à faire
froisser le soleil
ève
tu dis l’apothéose
ève
tu annonces l’Apothéose

T’en va pas

je bâtirai un mur
jusqu’à ce volcan si froid

A faire
basculer la terre


Toi tu ris
à faire
chavirer la terre
ève
tu dis le corpus
ève
tu dis le Corpus

T’en va pas

je montrerai un enfer
jusqu’à ces enfants en larmes

A faire
trembler les astres


Toi tu chantes
à faire
danser les astres
ève
tu dis les savoirs
ève
tu dis le Savoir

T’en va pas

je découvrirai une île
jusqu’à ces abysses enflammés

A faire
s’enfuir les anges


Toi tu rêves
à faire
rosir les anges
ève
tu les sources
ève
tu dis la Source

T’en va pas

J’inventerai des poèmes
jusqu’à ces mots de folies

A faire
tonner les dieux


Toi tu oublies
à faire
pleurer les dieux
ève
tu dis les mots
ève
tu dis le Mot

T’en va pas

Je révélerai notre histoire
jusqu’à ces orées interdites

A faire
trembler les sylphes


Toi tu joues
à faire
danser les sylphes
ève
tu dis le monde
ève
tu dis les Mondes

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin 2010

Avec la mort.



Un gué
des épines si denses
un pont
une passerelle si ténue
Des hommes
des appels si forts
des souvenirs si proches

Le DIT pour une aventure
Avec la mort …

( Rap__sodie pour une infinitude à une voix, un récitant et huit chœurs )


Avec la mort
tout s’en va …

Ton corps
de marbres fracassés
au burin des faux parleurs

Te dire
qu’il est des cœurs si grands
à te retenir à l’infini

Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
pourras-tu
telles ces vies
si petites
qu’elles cachent les univers

Avec la mort
tout s’en va …

Ta vie
de rêves brûlés
au venin des chiens enragés

Te dire
qu’il est des mots si grands
à te veiller à l’infini

Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si grands
qu’ils s’oublient dans les tombes

Avec la mort
tout s’en va …

Tes caresses
de brises enfiévrées
au barbelé des beaux menteurs

Te dire
qu’il est des bras si grands
à te dérober à l’infini

Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si multiples
qu’elles noient les raisons

Avec la mort
tout s’en va …

Ton rire
de cascades asséchées
au sourire des maîtres empalés

Te dire
qu’il est des chants si grands
à te conduire à l’infini

Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si fiers
qu’ils se tuent dans les combats

Avec la mort
tout s’en va …

Tes baisers
de miels maculés
au fouet des maigres penseurs

Te dire
qu’il est des seins si grands
à te bénir à l’infini

Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si absolues
qu’elles étouffent les esprits

Avec la mort
tout s’en va …

Tes joies
de brumes gelées
au cri des géants étêtés

Te dire
qu’il est des cieux si grands
à te sauver à l’infini

Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si prolixes
qu’ils se mentent dans les discours

Avec la mort
tout s’en va …

Tes prières
de perles broyées
au pied des fous jongleurs

Te dire
qu’il est des poèmes si grands
à te croire à l’infini

Toi la pure
destin des futurs
voudras-tu t’enfuir
le pourras-tu
telles ces vies
si fortes
qu’elles deviennent forteresses

Avec la mort
tout s’en va …

Ton amour
d’arc-en-ciel noirci
au tabernacle des esclaves aveuglés

Te dire
qu’il est des refuges si grands
à t’aimer à l’infini

Toi la belle
pourras-tu rester
le sauras-tu
tels ces hommes
mort des présents
si courageux
qu’ils se terrent dans les linceuls

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin2010

Elles.



Un univers
dans l’univers
Un monde
dans le monde
Une vie
hors la vie

Le DIT pour une mort
Elles.

( Rap__sodie pour une vie à deux voix, un récitant et un chœur )


Soudain elles savent
retentit ce cri
le silence d’une bête qui meurt

La peur de ton âme
quand tu sens leur venue
tu trouveras éperdue
tu partiras muette
juste un moment
juste une escale


Ce corps oeuvre des hommes
cette âme infinie récurrence
Ce corps né de tout
ce corps voué à rien

Ton âme inventée
ton corps infinie itération
Ton âme née de Lui
ton âme nouée à elles


Elles sont force
le vide infiniment vaste
Elles sont irréalité
le vide infiniment prisonnier
Elles sont vide
le vide infiniment vies

Soudain elles savent
retentit ce cri
les larmes d’une bête qui meurt

La peur de ton âme
quand tu sens leur mensonge
tu trouveras éperdue
tu partiras muette
juste une pause
juste un asile


Ce corps oeuvre des hommes
cette âme infinie récurrence
Ce corps né de tout
ce corps voué à rien

Ton âme inventée
ton corps infinie itération
Ton âme née de Lui
ton âme nouée à elles


Elles sont force
le vide infiniment vaste
Elles sont irréalité
le vide infiniment prisonnier
Elles sont vide
le vide infiniment vies

Soudain elles savent
retentit ce cri
les plaintes d’une bête qui meurt

La peur de ton âme
quand tu sens leur morve
tu trouveras éperdue
tu partiras muette
juste un oubli
juste une île


Ce corps oeuvre des hommes
cette âme infinie récurrence
Ce corps né de tout
ce corps voué à rien

Ton âme inventée
ton corps infinie itération
Ton âme née de Lui
ton âme nouée à elles


Elles sont force
le vide infiniment vaste
Elles sont irréalité
le vide infiniment prisonnier
Elles sont vide
le vide infiniment vies

Soudain elles savent
retentit ce cri
les sanglots d’une bête qui meurt

La peur de ton âme
quand tu sens leur sanie
tu trouveras éperdue
tu partiras muette
juste un rêve
juste un soleil


Ce corps oeuvre des hommes
cette âme infinie récurrence
Ce corps né de tout
ce corps voué à rien

Ton âme inventée
ton corps infinie itération
Ton âme née de Lui
ton âme nouée à elles


Elles sont force
le vide infiniment vaste
Elles sont irréalité
le vide infiniment prisonnier
Elles sont vide
le vide infiniment vies

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin 2010

Passante.



Chemins repliés
routes dépliées
rencontres impossibles
destins effacés
passés à venir

Le DIT pour une stupeur
Passante.

( Rap__sodie pour une déroute à deux voix, un récitant et un chœur )


Ton sourire
tendu à bout de coeur
ton sourire
perdu du bout du coeur

Des espaces
qui se croisent
Des instants
qui se noient
Un mirage
des mondes à croiser
des univers à traverser
pourtant
la réalité du mirage
Tu as murmuré
... arrête-toi !
rencontre d’ailleurs
belle des paradis

Un petit saut
une bribe d’énergie
Un simple oui
une bribe de phrase
Toi trop pure
mes yeux aveuglés

Ton rire
égrené à bout de lèvres
ton rire
rayé du bout des lèvres

Des espaces
qui se croisent
Des instants
qui se noient
Un mirage
des mondes à croiser
des univers à traverser
pourtant
la réalité du mirage
Tu as murmuré
... arrête-toi !
rencontre d’ailleurs
belle des paradis

Un petit saut
une bribe d’énergie
Un simple oui
une bribe de phrase
Toi trop pure
mes yeux aveuglés

Ta joie
épandue à bout de doigts
ton joie
fondue du bout des doigts

Des espaces
qui se croisent
Des instants
qui se noient
Un mirage
des mondes à croiser
des univers à traverser
pourtant
la réalité du mirage
Tu as murmuré
... arrête-toi !
rencontre d’ailleurs
belle des paradis

Un petit saut
une bribe d’énergie
Un simple oui
une bribe de phrase
Toi trop pure
mes yeux aveuglés

Ta malice
hardie à bout de regard
ta malice
fléchie du bout du regard

Des espaces
qui se croisent
Des instants
qui se noient
Un mirage
des mondes à croiser
des univers à traverser
pourtant
la réalité du mirage
Tu as murmuré
... arrête-toi !
rencontre d’ailleurs
belle des paradis

Un petit saut
une bribe d’énergie
Un simple oui
une bribe de phrase
Toi trop pure
mes yeux aveuglés

Ton coeur
montré à bout de mot
ton coeur
voilé du bout des mots

Des espaces
qui se croisent
Des instants
qui se noient
Un mirage
des mondes à croiser
des univers à traverser
pourtant
la réalité du mirage
Tu as murmuré
... arrête-toi !
rencontre d’ailleurs
belle des paradis

Un petit saut
une bribe d’énergie
Un simple oui
une bribe de phrase
Toi trop pure
mes yeux aveuglés

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin 2010

Abominations.



l’une
si jeune
l’une
si pure
l’une
si fière
l’une
si unique
filles
une bouche
femmes
un sexe

Le DIT pour une espérance
Abominations.

( Rap__sodie pour une mort à une voix, un récitant et un chœur )


Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans lieux
venue de ces paradis sans enfers
sang de nulle part
âme sans nom


Livrée
âme menottée
sang garrotté
icône déchirée
Ces sexes
eux d’ici
épieux dans ton ventre
crucifix insanes

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans orages
venue de ces paradis sans diables
sang d’ailleurs
âme d’autre part


Livrée
âme encloutée
sang enferré
vitrail déchiqueté
Ces sexes
eux d’ici
boutoirs dans ton ventre
crucifix mortels

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans fins
venue de ces paradis sans dieux
sang méconnu
âme immaculée


Livrée
âme fracassée
sang démonté
autel dépecé
Ces sexes
eux d’ici
aciers dans ton ventre
crucifix abominés

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans pleurs
venue de ces paradis sans orgues
sang infondé
âme angélique


Livrée
âme érodée
sang asséché
clocher déboulé
Ces sexes
eux d’ici
hampes dans ton ventre
crucifix brûlants

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans fards
venue de ces paradis sans encens
sang consacré
âme dénouée


Livrée
âme émoussée
sang bousculé
messe emmurée
Ces sexes
eux d’ici
piques dans ton ventre
crucifix vacillants

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Te voilà
toi la fille
toi la femme
venue de ces pays sans guerres
venue de ces paradis sans flammes
sang purifié
âme dévouée


Livrée
âme détroussée
sang englouti
baptistère noyé
Ces sexes
eux d’ici
démons dans ton ventre
crucifix empesté

Dieu
Perfection
Crois-tu
Dieu
Est
Croit-elle

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 juin 2010