Outre rèves.

Une âme blottie
ton corps écroulé
Une âme consolée
ton corps muet
Une âme enfuie
ton corps seul

Le DIT pour l’innocente
Outre rêves.
( Rap__sodie pour Utopie à une voix, un récitant et un chœur )

Dans ces pays
où les cerfs–volants volent si haut
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
une métisse au yeux si noirs
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Dans ces océans
où les dauphins nagent si loin
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
une naïade aux pieds si fins
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Dans ces savanes
où les gazelles courent si vite
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
une noire aux jambes si longues
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Dans ces paradis
où les enfants rient si fort
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
un ange aux ailes si blanches
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Dans ces noces
où les mariées dansent si bien
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
une belle à la robe si légère
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Dans ces cathédrales
où les icônes murmurent si bas
j’ai vu cette fille qui aimait à l’infini
qu’elle en est morte
une madone aux ors si lourds
Elle te dira son pays
alors
deux âmes blotties

Innocence, tu sais
l’amour ailleurs
pliure du temps
le chemin à deux
pliure de l’espace

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 octobre 2010

RER.

Une vie
pour un regard
Une mort
pour une fulgurance
Deux fantasmes

Le DIT pour un frôlement
RER.
( Rap__sodie pour un rêve à une voix, un récitant et un chœur )

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui s’en vont
puis reviennent

marne la vallée
tes yeux qui me disent
le miel de tes lèvres

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Fracas du monde
soudain révélés
le bord à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui se troublent
puis reviennent

noisiel
tes yeux qui me disent
le sel de ta bouche

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Cris du monde
soudain avoués
la rive à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui se voilent
puis reviennent

vincennes
tes yeux qui me disent
le dessin de tes hanches

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Tumultes du monde
soudain confessés
la porte à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui s’oublient
puis reviennent

gare de lyon
tes yeux qui me disent
la douceur de tes cuisses

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Frayeurs du monde
soudain dévoilées
le port à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui s’égarent
puis reviennent

châtelet
tes yeux qui me disent
l'encre de ton pubis

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Clameurs du monde
soudain exposées
la lumière à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui se perdent
puis reviennent

étoile
tes yeux qui me disent
la moiteur de ton trait

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Colères du monde
soudain exhibées
l’enfer à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Toi
assise là-bas
Moi
debout là
tes yeux qui s’enfuientt
puis reviennent

la défense
tes yeux qui me disent
la brûlure de ta vie

même pas un parfum
même pas une caresse
même pas un mot
frôlement âme à âme
inconnue du rer

Bruits du monde
soudain ânonnés
le paradis à toucher
un soupir des hommes
nous revenus

Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 17 octobre 2010

Mourir et vivre.

Toi et moi
Moi et toi
Toi ou moi
Toi sans moi
Le poète
et le poème
Le poème
sans le poète

Le DIT pour une naissance
Mourir et vivre.
( Rap__sodie pour une mort à trois voix, un récitant et un chœur )

Ton âme
contre mon âme
enfin libérée
tu m’écris de mes mots
alors prisonnier
je t’efface de tes rêves

Là avant mes mots
Là après mes mots
Toi que je raconte
Moi qui t’invente
Toi qui me crée

Tu es une
tu n’es plus fiction
Je suis vous
je suis chimère

Ta vie
contre ma vie
enfin libérée
tu m’avoues de mes mots
alors prisonnier
je te délie de tes rêves

Là avant mes mots
Là après mes mots
Toi que je raconte
Moi qui t’invente
Toi qui me crée
Moi que je perds

Tu es une
tu n’es plus fiction
ton monde qui revit
Je suis vous
je suis chimère
mon monde qui se meurt

Ton amour
contre mon amour
enfin libérée
tu me détruis de mes mots
alors prisonnier
je t’érige de tes rêves

Là avant mes mots
Là après mes mots
Toi que je raconte
Moi qui t’invente
Toi qui me crée
Moi que je perds

Tu es une
tu n’es plus fiction
ton monde qui revit
Je suis vous
je suis chimère
mon monde qui se meurt

Ton corps
contre mon corps
enfin libérée
tu me domines de mes mots
alors prisonnier
je te guéris de tes rêves

Là avant mes mots
Là après mes mots
Toi que je raconte
Moi qui t’invente
Toi qui me crée
Moi que je perds

Tu es une
tu n’es plus fiction
ton monde qui revit
Je suis vous
je suis chimère
mon monde qui se meurt

Ton cri
contre mon cri
enfin libérée
tu m’enivre de mes mots
alors prisonnier
je te sanctifie de tes rêves

Là avant mes mots
Là après mes mots
Toi que je raconte
Moi qui t’invente
Toi qui me crée
Moi que je perds

Tu es une
tu n’es plus fiction
ton monde qui revit
Je suis vous
je suis chimère
mon monde qui se meurt

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 septembre 2010

Clones sublimes.

Dieu te fit
Dieu la fit
Alors Dieu vit Dieu
Dieu oublia

Le DIT pour un reflet
Clones sublimes.
( Rap__sodie pour un miroir à une voix, un récitant et un chœur )

Tes lèvres
si douces
à être aimées
tes lèvres à ses lèvres données
tes lèvres de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse devinée

L’amour béni
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si belle
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si originelle
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Ta bouche
si timide
à être savourée
ta bouche à ses lèvres donnée
ta bouche de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse savourée

L’amour surgi
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si sûre
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si pure
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Tes seins
si émus
à être adorés
tes seins à ses lèvres donnés
tes seins de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse étonnée

L’amour uni
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si aimée
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si réalisée
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Tes cuisses
si ardentes
à être démontées
tes cuisses à ses lèvres données
tes cuisses de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse chavirée

L’amour ravi
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si définie
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si infinie
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Ton ventre
si exalté
à être assiégé
ton ventre à ses lèvres donné
ton ventre de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse enfantée

L’amour mûri
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si totale
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si idéale
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Ta vie
si embrasée
à être rassasiée
ta vie à ses lèvres donnée
ta vie de fille
à ses lèvres de fille
l’ivresse noyée

L’amour ébloui
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si résolue
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si absolue
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable
…

Ton cri
si sourd
à être avoué
ton cri à son âme donné
ton cri de fille
à son âme de fille
l’ivresse exultée

L’amour inouï
d’ève à ève
Elle Eve première
larme divine
tue par Dieu de la voir si femme
Toi Eve amante
larme divine
tue par Dieu de te voir si flamme
L’éclair de la première étreinte
l’union sublime

Un amour si parfait
un amour à son Image
que Dieu se noya
et Dieu ferma les yeux
et Dieu oublia
mais pas toi
Puis Dieu prit le sable

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 17 septembre 2010

Disparue.

Un masque
tes yeux effacés
Une ombre
ton âme étranglée
Une clameur
ton cœur assommé

Le DIT pour un amour
Disparue.
( Rap__sodie pour un délire à deux voix, un récitant et un chœur )

Une plume de Chine …
puis
des rochers du noir de ces mers converties
ombres d’encre
… déchire la lumière
Noir de tes cheveux
brossés par ce Dieu
Tendresse
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et la lumière s’irise
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
errante étourdie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des dunes d’Afrique …
puis
des chèches de l’indigo de ces soleils confondus
souffles de sable
… submergent les infinis
Indigo de tes yeux
tracés par ce Dieu
Promesses
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les cieux s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
passante enhardie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des vergers d’Italie …
puis
des fruits du rouge de ces lagunes endormies
caresses de pastel
… ensanglantent l’obscurité
Rouge de tes lèvres
ourlées par ce Dieu
Allégresses
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les océans s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
amante engloutie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des perles du Japon …
puis
des soupirs de nacre de ces confins envahis
larmes de sirène
… enchantent les abysses
Nacre de tes seins
galbés par ce Dieu
Richesses
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les siècles s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
infante endormie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des soleils du Pérou …
puis
des chevaux du roux de ces andes inviolées
flammes des volcans
… incendient les glaciers
Roux de ton pubis
tressé par ce Dieu
Liesses
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les tombeaux s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
conquérante anoblie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des albums de France …
puis
un trait du sépia de ces photos d’antan
moiteur de lavande
… ravivent les pleurs
Sépia de ton huis
aimé par ce Dieu
Ivresses
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les souvenirs s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
absente affranchie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Des poèmes de fumée …
puis
des mots anisés de sables éternels
rimes de folies
… effarent les mortels
Anis de ta vie
bénie par ce Dieu
Messes
d’où l’homme s’est enfui
ivre à cacher ton corps
fou à briser ton âme

Ton corps nu
et les autels s’irisent
mondes imbriqués
mots entrelacés

Emmanuelle
ève tombée sur terre
combattante travestie
tu as tout oublié de ce paradis
qui te racontera
qui te ramènera

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 07 septembre 2010