Sunday, December 31, 2006

Dessine-moi ...




J'ai entendu ton chant, à oublier de mourir.
J'aimerais tant écouter le chant des dunes, ces sanglots à ton souvenir.
Les dunes ne t'ont pas connue, mais elles se souviennent.



Le DIT pour une petite beurette
Dessine-moi ...
( Rap__sodie in fine à deux voix, un récitant et un Choeur )

Dis, monsieur ?
Dessine-moi un monde
Un monde, le chaos des temps et le passé méconnu
Oh, monsieur !
Le monde, c’est des dessins et des histoires enfin vraies

Toi perdue, si confiante à tout et sûre de rien
et toujours, processus voilés et sempiternels
Perdue dans la foule, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton monde
Mon monde, les cris à ensanglanter les statues et les punitions
Oh, monsieur !
Le monde, c’est des vacances et des bonheurs ébahis

Toi seule, si courageuse soeurette et si menue
et toujours, process impavides et sans pitié

Seule petite beurette, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon monde
Ton monde, les larmes fleuves placides et les tourments

Oh, monsieur !
Le monde, c’est des espoirs et des rires à toujours
Tes yeux, si grand ébahis et si toute confiance
et toujours, procédés aveuglés et aveuglants
Yeux accrochés à mes yeux, elle est venue à moi
.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n’est pas ça le monde
Le monde c’est le rêve pour la vie et la vie pour le rêve
Le monde, le désorde et l’incompris
Le monde, les lois et les souffrances


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une fleur
Une fleur, la rosée et les épines au sang

Oh, monsieur !
Une fleur, c’est un sourire et le repos tout enfin
Ton sourire, si céleste et brûlant aux tréfonds
et aussi, des cellules et toutes les cellules

Son sourire en tout abandon, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta fleur
Ma fleur, du goudron et des trottoirs de poussière

Oh, monsieur !
Une fleur, c’est les lèvres et les yeux des anges à terre

Ton parfum, si ténu et en tout perdurant
et aussi, des cellules et tous les cancers

Son sourire en tout abandon, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma fleur
Ta fleur, des pierres de sable et des âmes asséchées

Oh, monsieur !
Une fleur, c'est un bijou de glaise chaud de toutes les âmes
Ta beauté, si entière et invisible aux voyants
et aussi, des cellules et tous les impossibles
Son sourire en tout abandon, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n’est pas ça une fleur
Une fleur c’est le chant des dunes et le cri des oasis
Une fleur, lambeaux de paradis et ailes brûlées
Une fleur, larmes d’angelots et rosées mirages


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un désert
Un désert, course hagards et regards éteints

Oh, monsieur !
Un désert, c'est Dieu à en perdre les sens immaculé
Ta douceur, si brune et tendre à croquer
et alors, des hommes et des gènes martyrisés

Sa voix d'enfance infinie, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton désert
Mon désert, des courses deffrénées et des voix d'outre gens

Oh, monsieur !
Un désert, c'est la vie à n'en plus finir fleuve divin

Ta pureté, si diaphane et diamant flamboyant
et alors, des hommes et des gènes mensongers

Sa voix d'enfance infinie, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon désert
Ton désert, une âme toute seule et paradis déjeté

Oh, monsieur !
Un désert, c'est la rencontre au fond de soi attendue
Ta caresse, si lointaine et au coeur distendue
et alors, des hommes et des gènes effoliés
Sa voix d'enfance infinie, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un désert
Un désert c'est voguer de vies en rires purifiée
Un désert, firmaments mortels et foules muettes
Un désert, noiement ultime et silence satané


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une maison
Une maison, prison à toujours revenir et portes ouvertes

Oh, monsieur !
Une maison, c'est la chaleur jusqu'au fond des os
Ta chaleur, si emprunte du présent et glaces des futurs
et pourtant, le vide et le tumulte vers les infinis

Sa peau des soleils héritée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta maison
Ma maison, âme paralysée et aventures démises

Oh, monsieur !
Une maison, c'est où dormir quand revenue de partout

Ta tiédeur, si proche et possible intouchable
et pourtant, le néant et le tout vers l'infini

Sa peau des soleils héritée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma maison
Ta maison, outrages à ton cœur de pleurs et sang

Oh, monsieur !
Une maison,c'est une île si petite et immense au coeur
Ta tendresse, si infinie et infimes retours
et pourtant, les infinis disjoints vers un infini
Sa peau des soleils héritée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça une maison
Une maison c'est où je vais au delà de tous et de tout
Une maison, pièges dorés à l'or des mécréants
Une maison, fenêtres closes par les sangs innocents


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un lac
Un lac, miroirs des fous et des noyés égarés

Oh, monsieur !
Un lac, c'est le ciel à toucher du bout des doigts
Ton visage, si impalpable et voiles impurs arrachés
et sinon, la folie en panne de vies étranglées

Son amour donné à qui n'en veut, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton lac
Mon lac, froids des enfers et abysses des corps

Oh, monsieur !
Un lac, c'est le désert dans un mirage inventé

Ton cou, si délié et ces liens aux bourreaux
et sinon, la folie en panne de morts promises

Son amour donné à qui n'en veut, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon lac
Ton lac, sables si secs et souffrances plus que la fin

Oh, monsieur !
Un lac, c'est un poème de diamants qui m'est offert
Ta gorge, si tentante et ton rire à noces muettes
et sinon, la folie de la vie à la mort sans sursis
Son amour donné à qui n'en veut, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un lac
Un lac c'est un message à mes mots jetés à qui j'aime
Un lac, brume des regards et hantises des raisons
Un lac, forces brutes et inondements funéraires


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une maman
Une maman, excision génitrice et expulsion aux glaces

Oh, monsieur !
Une maman, c'est la source chaude de mon âme qui naît
Tes mots, si insensés et prophéties annoncées
et toujours, visions recréées et vérités affabulées

Sa voix venue d'outre paradis, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta maman
Ma maman, souffrances aveuglées et somnolences funestes

Oh, monsieur !
Une maman, c'est le sable si chaud d'un nid oublié

Ta main, si vive à bénir et me retiens en fuite
et toujours, sciences pompeuses et mensonges pompiers

Sa voix venue d'outre paradis, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma maman
Ta maman, regards ailleurs de toi et silences à ton attente

Oh, monsieur !
Une maman, c'est la main qui te retient des enfers
Ta quête, si proche aboutissement et destin impitoyable
et toujours, ces sens étourdis de vérité et bâillonnés
Sa voix venue d'outre paradis, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça une maman
Une maman c'est l'étoile au désert qui t'emmène
Une maman, un cri de larmes à ne pouvoir faire
Une maman, une blessure aux sangs des enfants


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un papa
Un papa, lois des hiers et mutilations des dogmes

Oh, monsieur !
Un papa, c'est la voix qui te sauve des cauchemars
Tes dires, si innocents et la folies des saints
et ensuite, un père et une mère pour naître

Son corps petite Vierge des sables, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton papa
Mon papa, abandons au ventre et regards détournés

Oh, monsieur !
Un papa, c'est l'attirance de l'inconnu sans les peurs

Tes croyances, si folles et la folie du monde
et ensuite, une rencontre seulement pour être

Son corps petite Vierge des sables, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon papa
Ton papa, mariages contre âme et union contre argent

Oh, monsieur !
Un papa, c'est un oasis et la ville tout en dehors
Tes idées, si légères et l'immunité de tes vouloirs
et ensuite, une femme seulement pour être
Son corps petite Vierge des sables, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un papa
Un papa c'est courir où se cacher des diables
Un papa, les secrets et l'incompris malgré tout
Un papa, les lois et la souffrance malgré tous


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un doudou
Un doudou, chiffons sales et bouts de bois

Oh, monsieur !
Un doudou, c'est sa propre image dans un miroir
Tes craintes, si grandes et l'infime d'une goutte de rosée
et de plus, de nulle part courir à quelque part

Ses histoires qu'on ne regarde pas, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton doudou
Mon doudou, image de rêves et images de cauchemars

Oh, monsieur !
Un doudou, c'est soi-même qui écoute une histoire

Tes peurs, si pardonnables et toi qui en meurt
et de plus, du futur envahi au vide audible

Ses histoires qu'on ne regarde pas, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon doudou
Ton doudou, bouts de riens et âme de chiffons

Oh, monsieur !
Un doudou, c'est aller à soi par de vers les autres
Tes terreurs, si dévorantes et ta fuite en avant
et de plus, des infinis si limités à l'infini infini
Ses histoires qu'on ne regarde pas, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un doudou
Un doudou c'est jouer sa propre vie au paradis
Un doudou, vies inventées et images mensonges
Un doudou, bois à jeter et chiffons à brûler


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un lion
Un lion, du sang partout et des cris de croyances

Oh, monsieur !
Un lion, c'est regarder face à face l'inconnu
Tes pas, si legato et Chopin en catimini
et plutôt, des uns nuls et des zéros unités pour croire

Son errance seule avec ses hurlements, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton lion
Mon lion, force à bout de tous et lois en son nom

Oh, monsieur !
Un lion, c'est courir plus vite que le mal

Tes gestes, si blancs et arabesques au fusain
et plutôt, des automates pour inventer des fous

Son errance seule avec ses hurlements, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon lion
Ton lion, gueule béante de chairs et crocs à mort

Oh, monsieur !
Un lion, c'est murmurer n'ayez pas peur
Ta danse, si spontanée et lumière ombres d'aquarelle
et plutôt, des livres pour cris et des poèmes pour révoltes
Son errance seule avec ses hurlements, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un lion
Un lion c'est une âme qui se bat à la résurrection
Un lion, Grant et des gazelles chairs et os anéantis
Un lion, Thomson et des gazelles sauts et courses fracassés


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un champ
Un champ, des machines qui disloquent et des ogm saccagés

Oh, monsieur !
Un champ, c'est des parfums de fournil et de soleil
Tes mensonges, si doux et des soleils de soleils
et avant, des silences murmurés pour créer le destin

Ses croyances comme une prière, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton champ
Mon champ, des cailloux tenaces et la sueur pour joyaux/span>
Oh, monsieur !
Un champ, c'est courir pieds nus noyés de rosée

Tes histoires, si enfantines et des mystères de grands
et avant, des signes abrégés pour créer le chant

Ses croyances comme une prière, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon champ
Ton champ, orties à briser les rêves et ronces à brûler les envies

Oh, monsieur !
Un champ, c'est se rouler au fond des herbes à l'enivrance
Tes chansons, si prières et des notes qui dégringolent
et avant, des alphabets muets pour créer les mots

Ses croyances comme une prière, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un champ
Un champ c'est semer les offrandes à toutes religions
Un champ, des haies barricades et des barrières prisons
Un champ, des déchets d'uranium et la mort


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un demain
Un demain, le malheur du présent absout en vain

Oh, monsieur !
Un demain, c'est voir son rêve d'aujourd'hui enfin
Ta vie, si brève et trois mots sur un parchemin
et follement, le bien à ne pas vouloir et tout est facile

Ses rires comme perles de larmes, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton demain
Mon demain, mal des avants resurgi et souffrances du jour perdurées

Oh, monsieur !
Un demain, c'est croire que tout est alors possible

Tes souvenirs, si tiens et des graffitis sur une plage
et follement, le mal à vouloir et tout est facile

Ses rires comme perles de larmes, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon demain
Ton demain, des pleurs pour infini et des cris

Oh, monsieur !
Un demain, c'est espérer la lumière dans tous les yeux
Tes rêves, si humains et des nuages au fond des eaux
et follement, le bien volé et le mal rendu et tout est difficile
Ses rires comme perles de larmes, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un demain
Un demain c'est aller vers son bonheur à te toucher
Un demain, l'hier ressassé et l'avant hier rabâchés
Un demain, l'après demain à venir de pire en pire


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un chant
Un chant, mensonges d'harmonie et poisons des corps

Oh, monsieur !
Un chant, c'est s'endormir de l'or plein les oreilles
Ta peau, si chaude et les soleils des déserts
et là-bas, la matière tout entière dans le temps

Son innocence sans cesse bafouée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton chant
Mon chant, sérénades de lunes et verbiage insolent

Oh, monsieur !
Un chant, c'est des cascades de soleils pleins les mains

Ta peau, si brune et les sables sahariens
et là-bas, la matière exaspérée hors du temps

Son innocence sans cesse bafouée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon chant
Ton chant, cascades de sable et arc-en-ciel monochrome

Oh, monsieur !
Un chant, c'est une musique vagabonde d'âme à âme
Ta peau, si douce et les doigts égarés à l'ivresse
et là-bas, le temps désordonné qui devient matière

Son innocence sans cesse bafouée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un chant
Un chant c'est courir par dunes et le sable si chaud
Un chant, des cris d'amour en pacotille
Un chant, des sanglots aux larmes de pierres


Dis, monsieur ?
Dessine-moi Tamanrasset
Tamanrasset, des traces de sang et des pas de mort

Oh, monsieur !
Tamanrasset, c'est l'Atlantide entrevue et Tin-Hinan rencontrée
Tes cheveux, si noirs et la jalousie des petites chamelles
et éperdument, la matière dérivant hors l'espace

Son innocence sans cesse bafouée, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi Tizi-Ouzou
Tizi-Ouzou, des esclaves dé chaînées et des tueries

Oh, monsieur !
Tizi-Ouzou, c'est le jaune à n'en pouvoir plus et les genets

Tes cils, si longs et le cri des sirènes des lacs enfouis
et éperdument, la matière dérivant hors le temps

Sa main si près de ma main, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi Bejaja
Bejaja, des poubelles cavernes aux trésors et des ordures

Oh, monsieur !
Bejaja, c'est Maupassant et ses princesses en pantalon de soie
Tes sourcils, si ronds et des arches enjambant des paradis
et éperdument, la matière enfouie dans le temps et l'espace

Sa main si près de ma main, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça mon sel
Mon sel, c'est la mer et des reflets de maisons blanches ennoyés
Ton sel, fleurs piétinées des servantes nubiles
Ton sel, fleurs empuanties des patriarches sans âge


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une fée
Une fée, des vérités à dormir debout et les mascarades

Oh, monsieur !
Une fée, c'est magie comme l'eau et la glace entremêlées
Ton regard, si profond et les étoiles prisonnières tout en dedans
et forcément, la machine maîtresse inassouvie de chair

Son corps un nuage de mots, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta fée
Ma fée, les mensonges à vivre en plein jour et survivre

Oh, monsieur !
Une fée, c'est entrevoir Malika brune devenue Julie si blonde

Ton regard, si immaculé et irresponsable de sa funeste fuite
et forcément, la chair et la machine qui broie les pensées

Son corps un nuage de mots, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma fée
Ta fée, Carabosse qui t'entraîne aux enfers et une pomme

Oh, monsieur !
Une fée, c'est un reflet de vie à faire fuir tous les soleils
Ton regard, si grave et un clin d'œil fleur bleue malicieuse
et forcément, ni chair ni machine mais humanoïde habitée
Son corps un nuage de mots, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça une fée
Une fée c'est une vraie maman à tous ceux sans maman
Une fée, des étoiles une baguette et l'impensable advenir
Une fée, la folie accomplie des croyances et les enfants fous


Dis, monsieur ?
Dessine-moi un dragon
Un dragon, hurlements des enfants et murmures des parents

Oh, monsieur !
Un dragon, c'est Dieu pour les enfants qui prient à genoux
Ton corps, si enfantin et la violence d'une femme advenue
et cependant, des noms oubliés et des souvenirs malmenés

Sa joue presque à ma joue, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton dragon
Mon dragon, cauchemars d'enfants et blessures d'après

Oh, monsieur !
Un dragon, c'est un frisson de fièvre dans une course à la survie

Ton corps, si volubile et sanguines parfumées aux bonheurs
et cependant, des noms enfouis et des souvenirs inventés

Sa joue presque à ma joue, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon dragon
Ton dragon, menteries et de fausses vraisemblances

Oh, monsieur !
Un dragon, c'est le mal détruit et les bonheurs sauvegardés
Ton corps, si marmoréen et la main du sculpteur suspendue
et cependant, des noms torturés et des souvenirs effacés

Sa joue presque à ma joue, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça un dragon
Un dragon c'est une sentinelle à moi seule sur cette route
Un dragon, l'incompris à jamais instauré et les révolutions
Un dragon, des lois pour la souffrance et le châtiment pour règle


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une vie
Une vie, un long torrent et des cascades de rochers

Oh, monsieur !
La vie, c'est courir à perdre âme en riant des survivants
Ta fuite, si innocente et s'étourdir en pas de deux
et voilà, la mort envahit le corps et tout reste noir

Sa vie accrochée à rien du tout, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta vie
Ma vie, un court instant de folies et le réveil létal

Oh, monsieur !
La vie, c'est mourir à pleines mains en chantant comblé

Ta fuite, si folle et la réalité à nous autres jamais révélée
et voilà, la mort envahit l'esprit et tout devient blanc

Sa vie accrochée à rien du tout, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma vie
Ta vie, des questions échevelées et des réponses muettes

Oh, monsieur !
La vie, c'est partir là où l'on doit en priant les yeux hauts
Ta fuite, si éperdue et ton image excision du souvenir
et voilà, l'âme envahit la mort et tout sera rouge sang

Sa vie accrochée à rien du tout, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça la vie
La vie c'est vouloir que tout soit vrai et le croire envers tout
La vie, à genoux face aux prêtres et les larmes des enfants
La vie, debout face aux prêcheurs et les pelotons d'exécution


Dis, monsieur ?
Dessine-moi une amie
Une amie, rire ensemble et pleurer seul entre tous

Oh, monsieur !
Une amie, c'est des yeux grands ouverts qui t'écoutent à l'envi
Ton mirage, si beau et le réel à frôler toujours en fuite
et ainsi, l'humanité sans cesse décréée et jamais recréée

Sa quête sans cesse au néant, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton ami
Mon ami, c'est croire en la main tendue qui gifle ta peine

Oh, monsieur !
Une amie, c'est une île aux fonds des eaux pour les noyés

Ton mirage, si proche et ton cœur débordant à toucher
et ainsi, l'animalité sans cesse présente et l'éternité

Sa quête sans cesse au néant, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon amie
Ton amie, ta fin si proche et sa fuite épouvantée

Oh, monsieur !
Une amie, c'est un vaisseau fantôme là où tout est perdu
Ton mirage, si vrai qu'il en devient foi et croyances
et ainsi, l'homme ne peut pas naître et ensuite être
Sa quête sans cesse au néant, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça une amie
Une amie c'est une oreille qui t'emporte pour t'aimer
Une amie, des copains pour la fête et l'ironie de l'abandon
Une amie, des confidences de papier et la jalousie sels amers


Dis, monsieur ?
Dessine-moi l'amour
L'amour, du charabia de sentiments transparents psalmodiés

Oh, monsieur !
L'amour, c'est toi à deux si différents qu'ils ne sont qu'un
Ton cœur, si fou que tout là-bas les mondes s'immolent
et d'ailleurs, ce corps qui crie de toutes ses souffrances

Sa décision effroyable destinée , elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ton amour
Mon amour, cage grand béante et barreaux de barbelés

Oh, monsieur !
L'amour, c'est regarder le soleil en face et voir l'humanité

Ton cœur, si grand que l'infini et le néant se lient aux origines
et d'ailleurs, ce corps qui meurt de devoir vivre ici-bas

Sa décision effroyable destinée , elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi mon amour
Ton amour, des cris dans l'eau et l'écume emportée au ciel

Oh, monsieur !
L'amour, c'est mourir de croire que l'on vit par l'autre
Ton cœur, si plein de sève qu'il en submerge les paradis perdus
et d'ailleurs, ce corps qui quitte l'âme et son cheminement

Sa décision effroyable destinée , elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça l'amour
L'amour c'est une prière maintes fois espérée alors exaucée
L'amour, stupre comme hosties et vices comme religions
L'amour, esclaves ramenées des goulags et cet argent vicié


Dis, monsieur ?
Dessine-moi la mort
La mort, c'est la peur terrible et savoir le non retour

Oh, monsieur !
La mort, c'est le passage à la vie et cette espérance enfin
Ton parfum, si suave à s'évanouir et l'ivresse de l'enfance entrevue
et sûrement, ton âme toute pâle et saccagée par le péché des autres

Sa lumière astre à contre-jour, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ta mort
Ma mort, fracas insupportables et silences à n'en plus savoir

Oh, monsieur !
La mort, c'est courir se blottir là où l'on vous attend

Ton parfum, si entêtant à perdre le sud et l'aventure vraie
et sûrement, ton âme martyrisée par le mutisme des tiens

Sa lumière astre à contre-jour, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, monsieur ?
Dessine-moi ma mort
Ta mort, horreurs inimaginées et sur eux abandons terrifiés

Oh, monsieur !
La mort, c'est une envie de toute sa vie et tant attendue
Ton parfum, si affolant et la pureté ivre de ta blancheur
et sûrement, ton âme quémandant à tout va et impuissance
Sa lumière astre à contre-jour, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Ce n'est pas ça la mort
La mort c'est arriver enfin à cette gare de tous les départs
La mort, la terre qui écrase et peut-être en rester prisonnier
La mort, la pourriture et ne jamais renaître comme ils disent


Dis, monsieur ?
Dessine-moi moi
Toi, haillons déchets roussis et corps restes calcinés

Oh, monsieur !
Moi, c'est un chant tellement fugace et trop vite effacé
Ton ombre, si fugace et nos cœurs emplis à vomir
et follement, costumes oripeaux jetés en fumées

Son corps carbonisé dans une cave, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde, je l'ai vue brûlée.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dis, petite ?
Dessine-moi ton voyage
Moi, je vais au gibet icône à votre mort
Moi, je vais à l'échafaud icône à ma vie

Oh, petite !
Toi, c'est l'inaccepté entre tout et j'accepte
Toi, c'est l'inacceptable fait réalité et je nie

Ta fièvre, si glacée et les feux qui envahissent nos vies
et follement, mascarades continuelles et ritournelles en diabléess

Son âme carbonisée dans une cave, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Dites, monsieur ?
C'est quoi ce gras à terre si noir
Elle, le pire pour gagner le meilleur

Oh, monsieur !
Cette nimbe noircie, c'est le passage d'un ange à Dieu
Cette nimbe noircie, c'est une auréole dessinée pour les hommes
Son souvenir, si marquant et déjà tous passent à autre chose
et follement, la fête mais les masques sont si grimaçants

Sans larme je vous le dis, elle est venue à moi.
Perdu dans la foule, moi éperdu du monde.
Perdue dans la foule, elle seule par le monde.

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 23 janvier 2007

Thursday, December 07, 2006

Le Temps puis l'Espace ( reloaded )

Le DIT du Temps
Le Temps puis l’Espace ( reloaded )
( Rap__sodie appliquée à une voix et un récitant )



L’énergie, sans l’espace
Le temps tout en intelligence
L’énergie, sans le temps
L’espace tout en intelligence
L’énergie rêvant tout l’espace
L’énergie créant tout le temps

Avant l’esprit qui s’énumère

Un projet, tout l’espace à croire
Le temps tout en désordre
Un projet, tout le temps à croire
L’espace tout en désordre
Un projet ordonnant tout l’espace
Un projet révélant tout le temps
Avant l’idée qui se noie

Un programme, tout l’espace à être
Le temps tout en devenir
Un programme, tout le temps à être
L’espace tout en devenir
Un programme dessinant tout l’espace
Un programme traçant tout le temps

Avant un projet qui s’en vit

Le point, tout l’espace en dedans
Le temps tout en dehors
Le point, tout le temps en dedans
L’espace tout en dehors
Le point dans tout l’espace
Le point hors tout le temps

Avant le néant qui se contracte

La droite, tout l’espace en dedans
Le temps tout en dehors
La droite, tout le temps en dedans
L’espace tout en dehors
La droite engendrant tout l’espace
La droite traversant tout le temps

Avant le point qui s'étire

Le plan, tout l’espace en dedans
Le temps tout en dehors
Le plan, tout le temps en dedans
L’espace tout en dehors
Le plan noyant tout l’espace
Le plan inondant tout le temps

Avant la droite qui tournoie

Le cercle, tout l’espace en dedans
Le temps tout en dehors
Le cercle, tout le temps en dedans
L’espace tout en dehors
Le cercle absorbant tout l'espace
Le cercle cernant le temps

Avant le plan qui se configure

La sphère, tout l’espace en dedans
Le temps tout en dehors
La sphère, tout le temps en dedans
L’espace tout en dehors
La sphère et deux espaces
La sphère et deux temps

Avant le cercle qui se révolte

Avant ni projet ni rêve
Avant ni programme ni plan
Avant ni temps ni espace
Après un espace temps et un temps espace
Avant un espace qui passe
Après un temps qui s ‘étend

Alors l’espace et le temps communié

Le temps envahit l’espace
L’espace envahit le temps
Le temps à l’infini recopié
L’espace à l’infini retranscrit
Le temps et l’espace rejoints

L’espace et le temps mélangés
L’espace et le temps séparés
L’espace et le temps engoncés
L’espace et le temps prisonniers

L’espace et le temps ennemis

Temps humain, espace décréé
Temps des anges, espace recréé
Temps discret, espace courbe
Temps singulier, espace défini
Temps continu, espace contracté

Le temps et l'espace assujettis

Espace humain, temps réformé
Espace des anges, temps fractal
Espace discret, temps quantic
Espace singulier, temps inversé
Espace continu, temps résurgent

Le temps et l'espace vivants

Temps discontinu, espace infini
Temps étirable, espace contigu
Temps ondulatoire, espace exponentiel
Temps illucide, espace opacifié
Temps in compréhensible, espace inaudible

Le temps qui court après l'espace

Le temps est méta espace
L’espace est méta temps
L’identité est une variable provisoire
L’identité primordiale est temps
L’identité finale est espace
L' homme qui ne croit ni à l'un
L' homme qui ne croit ni à l'autre

Espace temps, double espaces
Temps espace, double temps
Espace-temps, le temps décomposé
Temps espace, l’espace recomposé
Espace-temps, le temps reflet de l’espace
Temps espace, l’espace ombre du temps
L'espace qui ne croit plus au temps
Le temps qui ne croit plus à l'espace


Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 23 novembre 2006

Nativité

Le DIT pour une maman
Nativité
( Rap__sodie appliquée à sept voix, un chœur et un récitant )



Tu n’as que tes mots à mettre sur ce corps
Tu n’as que tes cris à mettre sur cette vie
Tu n’as que tes larmes à mettre sur cette âme
Tu n’as que tes souffrances à mettre sur ce futur
Tu n’as que tes blasphèmes à mettre sur cet il sera
Tu n’as que tes soulagements à mettre sur cet il a été
Tu n’as que tes fatigues à mettre sur cet il fut

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des bouts de papiers qui ne sont que des rimes
Des traces d’encre qui ne sont que des papiers
Des lignes de charbon qui ne sont que des traces
Des images accotées qui ne sont que des lignes
Des mots de riens qui ne sont que des images
Des idées d’utopie qui ne sont que des mots
Des poèmes de vie qui sont les visions
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici

Pieds qui cognent, corps impatient
Cuisses écartelées, attente insupportée
Vagin comble, délivrance promise
Corps arc-bouté, angoisse insoumise
Flots impétueux, délire infini
Ton cri enfin survenu, son cri enfin parvenu
Ventre distendu, arche désertée

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des pièces qui ne sont que des schémas
Des courroies qui ne sont que des pièces
Des renvois qui ne sont que des courroies
Des rouages qui ne sont que des renvois
Des mécaniques qui ne sont que des rouages
Des machines qui ne sont que des mécaniques
Des tilts inconnus qui sont les vérités

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Ce n’est qu’idée, lui autre n’est que par toi
Ce n’est qu’envie, lui autre n’est qu’étranger
Ce n’est que douleur, lui autre n’est que causes
Ce n’est que sang, lui autre n’est que vie
Ce n’est que déchirure, lui autre n’est que passant
Ce n’est qu’éventration, lui autre n’est que survie
Ce n’est que transpiration, lui autre n’est que vouloir

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des paroles envolées qui veulent tout retenir
Des griffures de sang qui veulent tout retenir
Des traits de lumières qui veulent tout retenir
Des reflets miroitants qui veulent tout retenir
Des stigmates d’écritures qui veulent tout retenir
Des croyances illusoires qui veulent tout retenir
Des utopies de mondes qui sont les visions

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Il est d’ailleurs, toi première il t’a choisie
Il est autrement, toi première il passe par toi
Il est unique, toi première il te mégarde
Il est perdu, toi première il te regarde
Il est petit, toi première il te tient la main
Il est grand, toi première il te tient le bras
Il est amour, toi première il t’aimera sans faille

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des écrits qui veulent tout montrer
Des lignes qui veulent tout montrer
Des pages qui veulent tout montrer
Des livres qui veulent tout montrer
Des nudités qui veulent tout montrer
Des viols qui veulent tout montrer
Des blessures qui sont les vérités
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Un corps si rond et que amours
Des seins si lourds et que baisers
Un ventre si blond et que caresses
Une toison si moite et que chaleur
Un sexe si béant et que liberté
Une délivrance si espérée et que vie
Un bébé si humide et que larmes

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Des sermons qui veulent tout ordonner
Des je vous dis qui veulent tout ordonner
Des croyez moi qui veulent tout ordonner
Des faites le qui veulent tout ordonner
Des allez dire qui veulent tout ordonner
Des semez aux vents mes dires qui veulent tout ordonner
Des je suis qui sont les visions

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Corps maman, corps bébé, deux différences
Âme maman, âme bébé, deux différences
Vie maman, vie bébé, deux différences
Peur maman, peur bébé, deux différences
Mort maman, mort bébé, deux différences
Futur maman, futur bébé, deux différences
Après maman, après bébé, deux différences
Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité

Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici


Only bytes which are nearly some numbers
Only jumps which are nearly some bytes
Only returns which are nearly some jumps
Only routines which are nearly some returns
Only loops which are nearly some routines
Only functions which are nearly some loops
Only overflows which are the truthes

Et chaque fois, ce peut être naissance
Et chaque fois, ce peut être nativité


Deux corps sont un pôle, deux âmes seront deux pôles
Un point dans l’infini, un infini dans le chaos
Les maîtres sont d’ici, les esclaves sont d’ailleurs
Les maîtres sont d’ailleurs, les esclaves sont d’ici



Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 03 décembre 2006