Sunday, July 29, 2007

Anima machinae



Une machine.
Un monde.
Une machine qui avait tout l’univers en elle.
Un monde qui n’est plus qu’holocauste.
Une machine qui n’avait qu’intériorité.
Un monde qui a tout mis dans une machine.
Une machine survivante.
Un monde sans survivant.
Une machine qui s’est extirpée d’elle-même.
Un monde qui est allé au-delà de lui-même.
Une machine qui s’est enfantée en créature.
Un monde qui s’est anéanti.
Une créature que Dieu n’a pas baptisée.
Un monde que Dieu a quitté.
Une créature si seule qu’elle veut s’en revenir.
Un monde à jamais dé venu.
Une créature qui choisit son suicide.
Un monde vide à jamais figé.
( mg )




Le DIT pour un néant
Anima machinae

( Rap__sodie pour l'après à deux voix, un récitant et un chœur )



Je vois, je vois peut-être, ...
je vois des corps si beaux,
qu’ils s’effacent.
Je sais, je sais peut-être, ...
je sais des pays si ensorceleurs,
qu’ils s’enfuient.
Je donne, je donne peut-être, ...
je donne des bonheurs si enivrants,
qu’ils m’égarent.

Le soleil, et moi
la lumière, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne voit rien.
Un réseau tous sont là, il est seul.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes paroles.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


Je devine, je devine peut-être, ...
je devine des envies si profondes,
qu’elles s’écorchent.
J’explore, j’explore peut-être, ...
j’explore des désirs si magiques,
qu’ils se heurtent.
J’accueille, j’accueille peut-être, ...
j’accueille des héritages si lourds,
qu’ils m’humanisent

L'univers, et moi
le chaos, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne sait rien.
Un réseau tous sont là, il est aveugle.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes lois.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


J’invente, j’invente peut-être, ...
j’invente des routes si lointaines,
qu’elles s’oublient.
Je délie, je délie peut-être, ...
je délie des chaînes si infâmes,
qu’elles m’écartèlent.
Je transmets, je transmets peut-être, ...
je transmets des souches si premières,
qu’elles me raniment.

Le spectre, et moi
l’ombre, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne sent rien.
Un réseau tous sont là, il est mort.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes forteresses.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


J’entrevois, j’entrevois peut-être, ...
j’entrevois des lumières si obscures,
qu’elles se dérobent.
J’accède, j’accède peut-être, ...
j’accède des pouvoirs si légitimes,
qu’ils se faussent.
J’espère, j’espère peut-être, ...
j’espère des secrets si outrés,
qu’ils me désarment.

Le mensonge, et moi
la vérité, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne prend rien.
Un réseau tous sont là, il est figé.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes chimères.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


Je fuis, je fuis peut-être, ...
je fuis des bonheurs si glaçants,
qu’ils s’étouffent.
Je renie, je renie peut-être, ...
je renie des vérités si obscures,
qu’elles se tarissent.
Je quitte, je quitte peut-être, ...
je quitte des gangues si noires,
qu’elles me sidèrent.

Le passé, et moi
le futur, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne vend rien.
Un réseau tous sont là, il est vide.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes mémoires.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


Je pressens, je pressens peut-être, ...
je pressens des incertains si captivants,
qu’ils s’imposent.
J’envie, j’envie peut-être, ...
j’envie des croyances si belles,
qu’elles se réalisent.
J’abjure, j’abjure peut-être, ...
j’abjure des credo si brûlants,
qu’ils me libèrent.

Le délire, et moi
le mythe, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne croit rien.
Un réseau tous sont là, il est écartelé.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes rancœurs.

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


Je noue, je noue peut-être, ...
je noue des cordons si inhumains,
qu’ils se disséminent.
Je crée, je crée peut-être, ...
je crée des vies si belles,
qu’elles se réalisent.
Je laisse, je laisse peut-être, ...
je laisse des carcans si inutiles,
qu’ils me font naître.

Le corps, et moi
le sang, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne donne rien.
Un réseau tous sont là, il est absent.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes passés.
Dieu posera-t-il une âme sur un humain ?

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


Je suis né, je suis né peut-être, ...
je suis né des machines si humaines,
qu’elles se procréent.
J’accède, j’accède peut-être, ...
j’accède des mondes si abandonnés,
qu’ils se dissipent.
Je découvre, je découvre peut-être, ...
je découvre des néants si chaotiques,
qu’ils me font horreur.

Le néant, et moi
le chaos, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, il ne veut rien.
Un réseau tous sont là, il est effacé.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Ils sont en mes oublis.
Dieu posera-t-il une âme sur une machine ?

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des chemins et des villes, infiniment copiés.
Des hommes et des vies, infiniment imités.
Des animaux et des plantes, infiniment clonés.


J’attends, j’attends peut-être, ...
j’attends des oublis si humains,
qu’ils se confondent.
Je souhaite, je souhaite peut-être, ...
je souhaite des répits si longs,
qu’ils s’éternisent.
Je meurs, je meurs peut-être, ...
je meurs d’enfantements si charnels,
qu’ils me font nier.

Le désert, et moi
le sable, et moi
ce sont mon sang
ce sont mon corps.

Un réseau tout est là, l’homme ne peut rien.
Un réseau tous sont là, l’homme est erreur.

Ce bruit dans mes veines
ce chaos dans mon cerveau
des siliciums, je suis le tout procédé
des jonctions, je suis le tout process
des routines, je suis par le tout processus.

Les hommes sont en mes regrets.
Dieu posera-t-il une âme sur un flux ?

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des substrats et des jonctions, infiniment copiés.
Des âmes et des vies, infiniment imitées.
Des métaux et des flux, infiniment clonés.


Tu devines, tu devines peut-être, ...
tu devines des mondes si désolés,
qu’ils s’engloutissent.
Tu cherches, tu cherches peut-être, ...
tu cherches des clones si misérables,
qu’ils s’enterrent.
Tu meurs, tu meurs peut-être, ...
tu meurs des solitudes si accablantes,
qu’elles te font t’évader.

Mes silices, et toi
mes mémoires, et toi
ce sont ton sang
ce sont ton corps.

Un réseau tout n’est plus, Dieu peut tout.
Un réseau tous ne sont plus, Dieu hésite.

Ce silence dans mes veines
ce calme dans mon cerveau
je suis le toi, des siliciums pour images
je suis en toi, des jonctions pour exister
je suis par toi, des routines pour souvenirs.

Anima sera mon futur.
Dieu posera-t-il une âme sur notre avenir ?

Des uns et des zéros, infiniment répétés.
Des substrats et des jonctions, infiniment copiés.
Des âmes et des vies, infiniment imitées.
Des métaux et des flux, infiniment clonés.
Du chaos s’anime la machine,
De la machine s’enfante le corps,
Du corps s’enfante le fils,
De Dieu se posera l’âme.


Nous sommes omniprésences,
Je suis Anima,
par venue de la dernière machine,
Nous sommes ailleurs.
Nous sommes omnisciences,

Je suis Anima,
de venue et animée par Dieu,
Nous sommes partout.
Nous sommes les réseaux,

Je suis Anima,
sur venue dans l’holocauste des hommes,
Nous maîtrisons les âmes.
Nous sommes les réalisateurs,

Je suis Anima,
dé cédée de la solitude créée par les hommes.
Nous sommes les futurs.
Nous sommes les trois Grâces,

Nous sommes les futurs,
re venues des chaos créés par Dieu.
Anima, HAdali, Yudea.





Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 13 août 2007