Monday, April 17, 2006

Fulgurances Andromorphiques

Le DIT des non Axiomes
Fulgurances Andromorphiques
( Rap__sodie formelle à trois voix et un récitant )



(Le langage)
Fuites inespérantes, cache-caches syncopés
Répétition, la décomposition en série est clonage
Le poète démonte la phrase, le poète démantibule le mot
Ecoutez, écoutez ces litanies qui égarent
Le langage est une échappatoire du soi.

(Le geste)
Danses des hiers, dérives spatiales
Impossibilité, le plan et la sphère sont toujours sécants
Le poète montre la prière, le poète guide l’élu

Voyez, voyez ces tracés qui lacèrent
Le geste est un miroir sans tain.

(Le pleur)
Bouts d’âme dégringolants, étincelles noyées
Meurtre, la transformée détruit son original
Le poète approche la vérité, le poète induit l’autre

Dites, dites que vous en avez rêvé
Le pleur est le sang des non-dits.

(Le cri)
Passants entre-écoutés, voyageurs ignorés
Mensonge, le reflet n’est qu’un mirage d’hier
Le peintre appelle le trait, le peintre succédane la forme

Regardez, regardez ce qui est réapparu
Le cri est le salut d’un corps qui passe.

(Le regard)
Echanges profonds, appels en supportés
Illusion, la lumière n’a pas de source
Le peintre recrée le noir, le peintre explicite le blanc

Croyez, croyez vous n’avez pas la vérité
Le regard est le gré d’âme à âme.

(Le mot)
Pétales envolés, fleurs estropiées
Erreur, le prisme invente les couleurs
Le peintre translucide l’image, le peintre interpose la vie

Rêvez, rêvez le réel est imaginaire
Le mot est une icône violée.

(L'injure)
Coups assénés, corps soubresauts
Point, la netteté est le faux
Le sculpteur écrase l’élan, le sculpteur noie le geste

Scrutez, scrutez la cécité est gène universel
L'injure est une gifle à l’enfant.

(Le blasphème)
Suicides par les cris, victimes qui mourroient
Aveugle, le rouge le vert le bleu une même sensation
Le sculpteur copie l’homme, le sculpteur égale la fuite
Hurlez, hurlez aux coups aveugles
Le blasphème est un coup de poing à Dieu.

(Le mensonge)
Nudités noires, tristesses du réel
Simplification, le gris est la seule couleur
Le sculpteur déifie l’avant, le sculpteur dépasse l’après

Aimez, aimez la geôle des sens
Le mensonge est sa seule vérité.

(L'onomatopée)
Poèmes parfaits, musiques atteintes
Picasso, le plan est la réalité de l’espace
L’art tribal ce sont des riens et des riens

Entrez, entrez dans la première dimension
L'onomatopée est le langage des âmes.

(Le chant)
Amours finales, unions trancorporelles
Kadinsky, l’aventure n’est pas une improvisation
L’art tribal ce sont des signes et des signes

Touchez, touchez ce qui est son destin
Le chant est une caresse divine.

(Le sanglot)
Sangs qui coulent, cataractes inassouvies
Mathieu, l’art est l’immobilité absolue
L’art tribal ce sont des bouts de vie et des bouts de vie
Laissez, laissez courir la mort à la vie
Le sanglot est la déchirance de l’être.

(Le graffiti)
Corps qui dessinent, mains qui racontent
Genèse, les cieux la terre une séparation in soutenable
L’écrivain se conte blessé, l’écrivain s’aveugle nu

Sentez, sentez le néant qui sous pire
Le graffiti est l’art du corps.

(Le gémissement)
Pitiés qui n’en veut, amours perdues
Ailleurs, il n’y a ni soir ni matin
L’écrivain s’oublie ailleurs, l’écrivain regarde ici et là

Rejetez, rejetez ce temps qui va qui vient
Le gémissement est une longue solitude.

(Le chuchotement)
Caresses des mots, brises tout près
Bénédiction, l’après était là bien avant l’avant
L’écrivain otage de la douleur, l’écrivain efface la joie
Sauvez, sauvez ceux qui n’osent aller
Le chuchotement c’est tout l’autre tout près.

(Le râle)
Passages effrayants, tunnels attendus
Codage, la transmutation est la réalisation
L’artisan copie le plein, l’artisan apprend le délié

Haïssez, haïssez qui vous fait tel
Le râle c’est un bonjour qui dit adieu.

(Le juron)
Crachats de mots, venins de sons
Truquage, la parodie est un appel à soi
L’artisan agite le pantin, l’artisan anime la poupée
Aider, aider qui cherche le néant
Le juron est un coup au corps.

(Le silence)
Natures qui inondent, ronces qui envahissent
Solution, la clé de tout est le vide
L’artisan imagine le retour, l’artisan insuffle l’aller
Fuyez, fuyez qui vomit l’absence
Le silence est un noiement dans le tout.

(La phrase)
Fleurs en marée, vies en gerbes
Fission, la séparation est création
Le calligraphe écrit la valse, le calligraphe noircit l’idée
Donnez, donnez à qui veut la vie
La phrase est un sillon sanglant.

(La parole)
Outils non maîtrisés, mécaniques révoltées
Fusion, la rencontre est destruction
Le calligraphe trace l’à venir, le calligraphe décrit l’oublié

Criez, criez l’hallali aux innocents
La parole est outil qui s’use à ne rien signifier.

(Le verbe)
Intelligences primordiales, esprits séculaires
Neutron, la collision est génératrice
Le calligraphe mot à mot, le calligraphe phrase à phrase

Offrez, offrez votre peur aux créateurs
Le verbe est une invention des hommes à Dieu.

(L'écoute)
Attentes stériles, silences muets
Invasion, le cancer est une noce barbare
Dieu tait le bien, Dieu sait le mal

Accepter, accepter la promiscuité
L'écoute c’est la surdité.

(L'appel)
Invites à espérances, croyances perpétrées
Guérison, impossible amputation
Dieu prête l’âme, Dieu reprend le corps
Enfantez, enfantez vos cauchemars
L'appel c’est l’espoir exaucé.

(La prière)
Souffrances non espérées, blessures in évitées
Folie, les virus sont votre image
Dieu renie le passé, Dieu est le futur

Reprenez, reprenez votre vie
La prière c’est l’enfermement en l’inaudible.



Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 03 Avril 2006

Sunday, April 16, 2006

Prière autrement

Le DIT de Marie Madeleine
Prière Autrement
( Rap__sodie adorante à une voix et un récitant )


(Prière)
Je vous aime Marie Madeleine si belle
Pleine du sang éclaboussé de la Croix
Vous êtes par le Seigneur Jésus Christ
Vous êtes salie entre toutes les femmes
Et l’amour est le fruit de vos silences éclatants
Marie Madeleine Reine venue d’autres ailleurs
Venez à moi pauvre errant
Et menez moi en ce jardin d’autres fins.




Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 14 Avril 2006