Sunday, July 19, 2009

Mamo !



Vous leur dites
un autre monde
d’où vous les bannissez
Ils vous disent
leur monde
qui n’est pas le votre
ne les forcez pas à y aller
ils mourront …

Le DIT pour un gémissement
Mamo !

( Rap__sodie pour une plainte à une voix, un récitant et un chœur )


Tu disais
je suis jeune …
du mensonge
de ta quarantaine

Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et tes folles caresses
de peur qu’il s’en aille


Lui me disait
tu es si jeune
tes caresses seront plus douces
aux venins de ma peau
il me forçait
si doucement

des mots
que je n’entendais pas

Je jetterai ma vie
aux gouffres
des terreurs d’enfant
à oublier de fuir


Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau


Tu disais
je suis jeune …
du miroir
de ta quarantaine

Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et tes audacieuses tentatives
de peur qu’il t’oublie


Lui me disait
tu es si jeune
tes tentatives seront plus douces
aux fiels de mes désirs
il me forçait
si doucement

Un masque
que je ne voyais pas

Je jetterai ma vie
aux griffes
des cauchemars d’enfant
à oublier de pleurer


Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau


Tu disais
je suis jeune …
du graffiti
de ta quarantaine

Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ton langoureux ventre
de peur qu’il te mente


Lui me disait
tu es si jeune
ton ventre sera plus enserré
aux biles de mon affront
il me forçait
si doucement

Des gestes
que je ne sentais pas

Je jetterai ma vie
aux fers
des songes d’enfant
à oublier de crier


Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau


Tu disais
je suis jeune …
de l’oubli
de ta quarantaine

Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ta silencieuse fleur
de peur qu’il t’efface


Lui me disait
tu es si jeune
ta fleur sera plus feutrée
aux malheurs de mes vouloirs
il me forçait
si doucement

des envies
que je ne décidais pas

Je jetterai ma vie
aux mares
des songes d’enfant
à oublier de rire


Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau


Tu disais
je suis jeune …
de l’épitaphe
de ta quarantaine

Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ton avide bouche
de peur qu’il te tue


Lui me disait
tu es si jeune
ta bouche sera plus tiède
aux poisons de mes amertumes
il me forçait
si doucement

des souffles
que je ne censurais pas

Je jetterai ma vie
aux prières
des enfers d’enfant
à oublier de vivre


Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
tout ce sang sur mes mains


Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 07 septembre 2009