Saturday, October 31, 2009

Purgatoires.



Il est un chemin insensé
que Dieu a inventé
Il est des cœurs purs
que Dieu a blessés
pour montrer aux maudits
ce que sera l’enfer

Le DIT pour un longue marche
Purgatoires.

( Rap__sodie pour une rêverie à une voix muette, un récitant et deux chœurs )


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, ronces rouillées
je marchais, feuilles souillées
là-bas la tour Eiffel scintillait
je pataugeais
Paris, et oublier l’amour
parmi ces corps jetés à terre
ces filles fracassées jour après jour
ces filles éventrées nuit après nuit
pour leur seringue de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de sang pourri
ses bras ensanglantés
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes enterrés


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, ferrailles distordues
je marchais, murailles éboulées
là-bas le Dôme d’or pavanait
je pataugeais
Jérusalem, et crier les psaumes
parmi ces corps versés à terre
ces filles enchaînées à leurs bombes
ces filles démontées par cette mort
pour leurs églises de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de flamme insane
ses seins ensanglantés
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes aveuglés


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, rizières noircies
je marchais, pêchers démâtés
là-bas la place Tian’anmen paradait
je pataugeais
Pékin, et défiler en armes
parmi ces corps prostrés à terre
ces filles suffoquées par ces cheminées
ces filles délabrées par ces embruns
pour leurs usines de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de fumée rougie
sa bouche ensanglantée
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes noyés


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, enfants amoncelés
je marchais, charniers putrides
là-bas les mille collines verdoyaient
je pataugeais
Kigali, et les lames sanglantes
parmi ces corps ruinés à terre
ces filles empalées par ces esclaves
ces filles démembrées par ces rebuts
pour leurs folies de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de stupre empuanti
son ventre ensanglanté
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes emmurés


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, néons infernaux
je marchais, portes perdues
là-bas la place rouge tournoyait
je pataugeais
Moscou, et la neige bafouée
parmi ces corps rabaissés à terre
ces filles pendues à ces racontars
ces filles envoyées aux assommoirs
pour leurs rapacités de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de corps flétris
sa peau ensanglantée
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes paralysés


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, grillages fascinants
je marchais, miradors monstrueux
là-bas les zombies gémissaient
je pataugeais
San Diego, et les réverbères éteints
parmi ces corps affamés à terre
ces filles abandonnées à ces marchands
ces filles égarées à ces négriers
pour leurs morgues de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de barbelés dressés
ses mains ensanglantées
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes stériles


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, silences séculaires
je marchais, caïds de verroterie
là-bas le Vésuve dégorgeait
je pataugeais
Pompéi, et ces âmes de pierres
parmi ces corps brûlés à terre
ces filles abandonnées à ces parrains
ces filles enchaînées à ces corrompus
pour leurs meurtres de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux béants
un reflet de laves livides
ses yeux ensanglantés
Va-t-en !

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes muets


Je marchais
le cœur noyé
je marchais, vers cette porte flamboyante
je marchais, vers cet espoir improbable
là-bas la porte s’ouvrait
je pataugeais
Eden, et le rêve survenu
vers ces bruits voilés
satan était là
satan riait
pour ses victoires de chaque fois


Pourtant
la gamine chemine à coté de moi
pieds nus écorchée à l’âme
dans ces yeux ouverts
un reflet de futur investi
sa main qui prend ma main
sa main qui serre ma main
Passons !
Dit-Elle.

Ils dessinent la trace
sans voir le monde
Ils peignent la réalité
en racontant des mirages
Ces artistes incroyants


Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 07 novembre

Friday, October 23, 2009

La vérité absurde.



En d’autres temps
ils rôtissaient les sorcières
En d’autres lieux
ils accrochaient les sorcières
Innocence
ton innocence trop neuve
Violence
leur violence trop laide
Mort
Ton âme si tôt

Le DIT pour une candeur
La vérité absurde.

( Rap__sodie pour une folie à une voix, un récitant et un chœur )


Etonnée
tu as rêvé des montagnes inventées
ces montagnes qui ne touchent pas le ciel
qui ne croient pas aux racines

Tu inventes des ensembles
des ensembles homothétiques
qui sont disjoints
mots désordonnés
Poème gravé dans ton âme
sa bouche
à faire incendier tes lèvres
tes lèvres qui s’enclavent
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui

TTu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Etonnée
tu as rêvé des glaciers éperdus
ces glaciers qui ne mêlent pas les soleils
qui ne croient pas aux printemps

Tu inventes des ensembles
des ensembles cybernétiques
qui sont vivants
mots embryons
Poème gravé dans ton âme
sa langue
à faire psalmodier tes mots
ta salive qui s’emmielle
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui

Tu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Etonnée
tu as rêvé des rivières aventurières
ces rivières qui n’atteignent pas la mer
qui ne croient pas aux abysses

Tu inventes des ensembles
des ensembles incertains
qui sont vides
mots lueurs
Poème gravé dans ton âme
sa main
à faire flamboyer tes seins
ta gorge qui s’enroche
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui

Tu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Etonnée
tu as rêvé des oasis disparues
ces oasis qui n’attendent pas les caravanes
qui ne croient pas aux caravansérails

Tu inventes des ensembles
des ensembles contingents
qui sont aliénés
mots chaînes
Poème gravé dans ton âme
Ses cuisses
à faire s’encaver ton ventre
tes reins qui se déploient
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui
Tu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Etonnée
tu as rêvé des déserts submergés
ces déserts qui ne guérissent pas les villes
qui ne croient pas aux roseraies

Tu inventes des ensembles
des ensembles tychastiques
qui sont sans passés
mots inventions
Poème gravé dans ton âme
Son ventre
à faire se dévoiler tes cuisses
tes hanches qui se soudent
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui

Tu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Etonnée
tu as rêvé des prairies bleu ciel
ces prairies qui n’ensorcellent pas les enfants
qui ne croient pas aux paradis

Tu inventes des ensembles
des ensembles stochastiques
qui sont sans limites
mots improbables
Poème gravé dans ton âme
Sa joie
à faire se déraciner ta joie
tes sanglots qui se dépouillent
Toi tu apprenais ton corps


Pas toi
Tu aimais à croire en la vie
pourtant tu n’as plus d’espoirs
plus de peurs
Pas lui

Tu les maudis
tu veux rattraper le temps
ils n’ont plus de limites
à leurs accouplements inventés

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 octobre

Affranchie.



Masques
carnavals des hommes
ils ont dit être dieux
Nudités
chants des anges
tu es l’Image

Le DIT pour une clarté
Affranchie.

( Rap__sodie pour une bible à deux voix, un récitant et un chœur )


Toi
Tu étais là
murmure
si douce
ingénue
bénie

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si faux
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas la marque
tu leur annonçais la route
tu leur racontais le fruit
Eux voleurs ont passé l’aube
leurs noirceurs cachées
ton parfum en mensonge


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Toi
Tu étais là
murmure
si pâle
ingénue
choisie

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si pleutres
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas la marque
tu leur annonçais la lumière
tu leur racontais le nectar
Eux voleurs ont passé l’aube
leurs plaies cachées
ton parfum en mensonge


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Toi
Tu étais là
murmure
si droite
ingénue
élue

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si fourbes
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas la marque
tu leur annonçais la vérité
tu leur racontais la fleur
Eux voleurs ont passé l’aube
leurs cendres cachées
ton parfum en mensonge


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Toi
Tu étais là
murmure
si résolue
ingénue
désignée

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si haves
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas la marque
tu leur annonçais la gloire
tu leur racontais la graine
Eux voleurs ont passé l’aube
leurs baves cachées
ton parfum en mensonge


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Toi
Tu étais là
murmure
si fière
ingénue
annoncée

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si pauvres
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas la marque
tu leur annonçais la vie
tu leur racontais l’élan
Eux voleurs ont passé l’aube
leurs yeux cachés
ton parfum en mensonge


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Toi
Tu étais là
murmure
si grande
ingénue
écrite

Eux
Ils vociféraient
puanteur
si laids
menteurs
violeurs

Tu n’avais pas le péché
tu leur annonçais l’Unité
tu leur racontais Lui
Eux voleurs ont passé le soir
leurs âmes cachées
ton parfum en linceul


Nue
tu te lèveras
soleil tu résonneras à ceux qui te connaissent
bible tu resplendiras à ceux qui te connaissent
Masqués
ils se courberont
obscurités ils leurreront ceux qui les vénèrent
mensonges ils noirciront ceux qui les vénèrent

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 octobre

Monday, October 12, 2009

Penser automatique.



L’inconscient
maître à penser
Le subconscient
maître à agir
Le conscient
esclave

Le DIT pour un essai
Penser automatique.

( Rap__sodie pour une dé(re)construction à une voix, un récitant et un chœur )


Captivée
Tes attentes délignées
qui tarissent
les fleuves enflammés de tes peurs

Tes délires enchâssés
qui défigurent
les cieux adossés à tes obsessions

Tes cris verticaux
qui flagellent
les murs glacés de tes souvenirs

Tes absences centrifuges
qui illuminent
les déserts insondés de tes attentes

Tes spasmes tangentiels
qui inondent
les champs noircis de tes visions



Intrépide
Ton corps poivré
qui s’exaspère
en volutes de sables

Tes yeux acidulés
qui s’interposent
en fumées de galets

Tes mains pimentées
qui se proposent
en vagues de brises

Ton ventre citronné
qui s’éventre
en copies de brumes

Ta vie vanillée
qui s’expose
en brûlures de mots


Assagie
Tes mains éberluées
qui pardonnent
les pleurs gelés de tes cris

Tes bras écarquillés
qui enserrent
les souvenirs perdus de tes chants

Ton ventre englouti
qui cache
les mirages figés de tes litanies

Tes yeux abandonnés
qui cajolent
les regrets abandonnés de tes prières

Tes lèvres envoûtées
qui caressent
les parfums évanouis de tes silences


Démantelée
Tes combes effrontées
qui révoquent
les sursauts rebelles de ta folie

Tes ténèbres insolentes
qui accaparent
les volutes exaltées de ton délire

Tes pétales impertinents
qui irradient
les nacres nimbées de ta ferveur

Tes appels mutins
qui dessinent
les mots enrubannés de ta liesse

Tes lichens espiègles
qui exhalent
les liqueurs englouties de ta prière

Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 27 octobre 2009

Sunday, October 11, 2009

Cris.



Ce message qu’on exulte
ce message qu’on exsangue
Ces mots qui nous croisent
ces mots qui s’emparent de nous
Ces prières qu’on piétine
cet appel posé à terre


Le DIT pour une blessure
Cris.

( Rap__sodie pour un message sans voix, sans récitant et un chœur )



Pourquoi ?
Et leurs yeux pleins de sang
Paradis reniés, regards accablés.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Cet automne qui claironne les vignes rousses
Ces grappes qui dérobent les vaines mousses

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
A chaque mot plus près de terre
A chaque mot plus près de l’enfer

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La brume étourdie invente un rivage
La voile ébaudie s’éprend d’un nuage

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Livre sauveur, livre bouée
Livre écueil, livre suicide

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La fleur dédaigneuse sortie d’un soleil entrevu
L’abeille amoureuse marrie d’une étreinte éperdue

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Espace béant, trou noir fini
Tu sais le lien

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Le gui vaniteux pâlit au blanc du pommier
L’ève immaculée ravit le fruit usurier

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Tes yeux folies
Tes mains égarées

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La rivière cache-cache avec les rochers
La truite tachetée écale les graviers

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Entrez dans la prison transparente.
Vivre est toujours un choix.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Le chemin éperdue le promeneur esseulé
Le sentier transfuge les amoureux exaucés

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Hurlements de chairs enchâssés
Mater genitae diamant primordial amniotique

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Un ciel si bas que s’y noient les enfants
Des hommes si las qu’ils oublient leurs semblants

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Je déchirerai ta bouche, pour taire ton cri
Tag sanglant, mots purificateurs

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Tes baisers rouges de la démence de tes ardeurs
Coquelicots noyés aux blés des engrangeurs

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Vous n’êtes pas le but.
Nous sommes la fin.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Une volée de violettes zèbrent l’herbe de promesses
Les feuilles mortes s’écartent sur la pointe des pieds

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Tes cuisses lapidées.
L’espace a gémi.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La rose alanguie soupire en chimères de senteurs
L’églantine libertine rit en rivières de rosée

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Des roses si belles que Dieu les a empierrées
Des pleurs si doux que Dieu les a diamantés

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La rose qui rançonne, bouche étonnée
Tes lèvres qui pardonnent, pétales embaumés

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Ils ont des mots de sucre, des messages de vinaigres
Infinies ébauches

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Un crucifix noir, au soleil couchant
Cette barque au soir, au ciel rougeoyant

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Décommencements innatures
Souche violée

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Des parfums capricieux agrippés plein soleil
Des glycines orgueilleuses gorgées de ciels

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Duvets éthérés, ramures candies, lichen septentrion,
Ta nuque, Arcs triomphants.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Ces baisers rouges du sang de tes bonheurs
Des coquelicots aux blés des engrangeurs

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Vous êtes salie entre toutes les femmes
Et l’amour est le fruit de vos silences éclatants

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La rose qui s’abandonne bouche étonnée
Les lèvres qui s’étonnent pétales embaumés

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Pétales envolés, fleurs estropiées
Erreur, le prisme invente les couleurs

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Une robe si blanche et ton âme qui rosit
Un cœur qui flanche et un amour si grandi

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Sur mes larmes ; sur vos corps
Je resterai debout

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La coccinelle touche le ciel du haut d’un brin d’herbe
L’abeille goûte le miel à dos des lupins des prés

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Tes lèvres qui prennent mes lèvres ;
Tes lèvres si pareilles à mes lèvres.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Une larme cuisante pendue à ton regard
Une âme brûlante tendue à mon départ

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
L’un qui se ressemence sans fin recréé
L’autre qui se déshumanise sans fin décréé.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Les cris efflanqués des chameaux baladent de dunes en mariages
Les bleus orgueilleux des touaregs cascadent de brumes en mirages

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Ils veulent la fission, mais la fusion est l’idée.
Ils disent le big bang, mais le big boost est la fiction.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Les sables brûlés des oasis démontent des montagnes de vagues envahies
Les feux glacés des tentes racontent des cocagnes d’océans engloutis

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Un éclair si beau, tes cris exilés de tous les mots ;
Des caresses toujours oubliées, tes seins saccagés dénaturés.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Les dunes éphémères s’écrivent dans les yeux mordorés du chamelon
Les caravanes importunes dérivent parmi les mirages inféconds du vent

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Je sais des pays si ensorceleurs,
Qu’ils s’enfuient.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Une porte si lourde ta main impure si hésitante
Une lueur si rouge la sainte urne si éclatante

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Cette fille russe plus belle que tes icônes
et cette aiguille qui déchire son rêve

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Il est des soleils si rouges que les hommes prient Dieu
Il est des réveils si lourds que l’enfer oublie les hommes

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Un poème, …
lien infini lie et délie

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
Le roseau à son reflet raconta sa vie
Un carpeau tout replet démonta ces envies

Pourquoi pas.



Pourquoi ?
Ferme les yeux, tout au fond un alléluia
un mot murmuré, et ces larmes consacrées.

Pourquoi.


Pourquoi pas ?
La pluie éternelle qui n’ose plus, la terre ensevelie
La suie mortelle qui pose son jus, la terre envahie

Pourquoi pas.



Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 27 octobre 2009

Wednesday, October 07, 2009

Renaissance.



Créations
acte sans hier
acte sans demain
Improvisations
acte sans hier
acte sans demain
Dieu le croira-t-Il

Le DIT pour un toujours
Renaissance.

( Rap__sodie pour un jamais à deux voix, un récitant et un chœur )


Un jour viendra
déjà passé
Tu me diras
des mots d’hier
sans les mensonges

Arrivée dans le sang
morte dans la boue
Née dans le monde des hommes
ton chemin de croix
Revenue dans le monde des inventeurs
ton chemin de foi

Tu es ces mots d’hier
tu es ces mots de demain
vérités infinies


L’univers
trame sans passé
trame sans futur
univers éternel
Un tableau
toile sans passé
toile sans futur
Média éternel
traits si mortels
tonalités si mortelles

Un jour viendra
déjà futur
Tu me diras
des images d’avant
sans les cris

Arrivée dans le sang
morte dans la boue
Née dans le monde des hommes
ton chemin de croix
Revenue dans le monde des inventeurs
ton chemin de foi

Tu es ces images d’hier
tu es ces images de demain
vérités infinies


L’univers
trame sans passé
trame sans futur
univers éternel
Une statue
pierre sans passé
pierre sans futur
Média éternel
moules si mortels
bronzes si mortels

Un jour viendra
déjà éternité
Tu me diras
des chants d’antan
sans les peurss

Arrivée dans le sang
morte dans la boue
Née dans le monde des hommes
ton chemin de croix
Revenue dans le monde des inventeurs
ton chemin de foi

Tu es ces chants d’hier
tu es ces chants de demain
vérités infinies


L’univers
trame sans passé
trame sans futur
univers éternel
Un discours
mots sans passé
mots sans futur
Média éternel
écrits si mortels
sonnances si mortelles

Un jour viendra
déjà toujours
Tu me diras
des poèmes d’autrefois
sans les froids

Arrivée dans le sang
morte dans la boue
Née dans le monde des hommes
ton chemin de croix
Revenue dans le monde des inventeurs
ton chemin de foi

Tu es ces poèmes d’hier
tu es ces poèmes de demain
vérités infinies


L’univers
trame sans passé
trame sans futur
univers éternel
Une danse
geste sans passé
geste sans futur
Média éternel
gestes si mortels
arabesques si mortelles

Un jour viendra
déjà jamais
Tu me diras
des prières des après
sans les encens

Arrivée dans le sang
morte dans la boue
Née dans le monde des hommes
ton chemin de croix
Revenue dans le monde des inventeurs
ton chemin de foi

Tu es ces prières d’hier
tu es ces prières de demain
vérités infinies


L’univers
trame sans passé
trame sans futur
univers éternel
La musique
note sans passé
note sans futur
Média éternel
Mélodies si mortelles
mélopées si mortelles

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 octobre