Monday, March 19, 2012

Ghazal.



Le DIT pour un petit baiser
Ghazal.

( et puis s'en va )


Larmes suaves je ceins tes reins de cascades de soie
L’arc-en-ciel invente les mots magiques de ta voix, écoute cette caresse

Mots dorés je peins ta bouche de pétales de miel
La plume divague détrempée d’encre bleu ciel, écoute cette caresse

Chants étonnés je sculpte ton corps de voiles fiers
Le violon se tarit mot à mot à te plaire, écoute cette caresse

Prières de noël je noie tes seins d’ocres farouches
Le vent murmure ton nom au profond de ta couche, écoute cette caresse

Temples de glace je bâtis tes hanches d’aurores australes
La neige étreint ton cri de blancheur animale, écoute cette caresse


Deux pétales si doux la nacre d’une fleur de pêcher
L’empreinte espiègle de tes seins sur l’oreiller, toi déjà partie

Un nid si blanc la tiédeur d’un duvet divin
La fronce adoucie de tes hanches sur le lin, toi déjà partie

Une brûlure si tendre les traits d’un fol archet
Les marques rougies de tes lèvres sur la taie, toi déjà partie

Des mots si enfouis les rires d’un rêve en folie
Le désordre muet de ta chemise sur le lit, toi déjà partie

Un oubli si pur la blancheur d’une larme de joie
L’ombre amie de ta culotte sur la soie, toi déjà partie


Un charivari fou de notes aquarelles
Le goût de tes lèvres soudain fleurs de pastel, éphémère abandon

Un envol égrené d’adagio de couleurs
Le parfum de ta nuque soudain sursis rêveurs, éphémère abandon

La rime adoucie d’une sculpture d’albâtres roses
La mélodie de ta voix soudain absurdes proses, éphémère abandon

Les courbes d’un poème sur la peau de ta loi
Une caresse sur tes hanches soudain grains de soie, éphémère abandon

Le rire oublié d’un masque sur ton visage
L’éclair de ton âme soudain éperdus mirages, éphémère abandon


Tes lèvres tendues alors ta bouche retenue
Un tonnerre noirci de plombs les demains tenus, contretemps invertis

Tes seins dévoilés alors ta peau réfutée
Un fracas grisé de pierres les après reniés, contretemps invertis

Ton ventre offert alors tes trésors déserts
Une terreur rouillée de glaces les espoirs contraires, contretemps invertis

Ton pli impatient alors ton bonheur cessant
Une tempête ternie de boues les futurs brûlants, contretemps invertis

Ta vie embaumée alors ta joie étouffée
Un séisme rougi de larmes les désirs foulés, contretemps invertis


Fleur cachée béance au delà du sensé val
Cette vision d’un paradis volé à ton mal, fulgurances surannées

Source sacrée perles de par le pur livre
Ce gémissement d’un cœur à toujours ivre, fulgurances surannées

Eclair fou fracas par delà l’unique désir
Ces volutes d’une joie abyssale à ton plaisir, fulgurances surannées

Orage conquérant cris du bord de l’occulte chant
Cette révolte d’un corps libéré à ton volcan, fulgurances surannées

Mer incendiée infinis du lointain des mondes
Ce reflux d’une âme rendue à ta ronde, fulgurances surannées


Ton corps qui s’amuse rires d’enfants émerveillés
Un rêve fou oublié ton ventre amadoué, plaisir dénudé

Ton corps qui demande comptines d’enfants dévoilées
Un poème volé goûté tes reins enroués, plaisir dénudé

Ton corps qui supplie prières d’enfants exaucées
Un psaume ancien retrouvé tes cuisses dénouées, plaisir dénudé

Ton corps qui appelle souhaits d’enfants oubliés
Un chant sacré voilé ton pubis écroué, plaisir dénudé

Ton corps qui s’abandonne larmes d’enfants sucrées
Un mot secret démonté ton trait échoué, plaisir dénudé

Ton corps qui se noie aveux d’enfants pardonnés
Une icône russe effacée ta vie avouée, plaisir dénudé


Des rimes inventées pour que ta bouche me raconte
Rires étranglés voilà que tes lèvres se démontent, l’illusion d’aimer

Des couleurs retrouvées pour que tes seins m’enivrent
Mondes crucifiés voilà que ton cœur se livre, l’illusion d’aimer

Des marbres enfouis pour que tes cuisses m’enlisent
Vents décimés voilà que ta force se dégrise, l’illusion d’aimer

Des sonates surgies pour que ton ventre m’enserre
Glaciers brûlés voilà que ta source se libère, l’illusion d’aimer

Des poèmes scarifiés pour que ta vie me noie
Sacrements maudits voilà que ton cri se broie, l’illusion d’aimer

Des prières mutilées pour que ton âme m’oublie
Eglises brisées voilà que ton amour se délie, l’illusion d’aimer


Chaleur de volcan, le rouge ta bouche mes lèvres
Ce peintre chinois qui signait du sang de ta fièvre, la souffrance de rêver

Douceur d’amande, le brun de tes seins ma ferveur
Cette grotte d’avant peinte de l’ocre de tes peurs, la souffrance de rêver

Saveur de sel, le blanc de tes hanches ma foi
Ce marbre d’éternité le nacre de tes joies, la souffrance de rêver

Ardeur de soleil, le feu de ta soie mon ciel
Ce vertige de folie les larmes de ton miel, la souffrance de rêver

Moiteur de sucre, la rose de ta vie ma prière
Ce pétale de rosée l’ombre de ta lumière, la souffrance de rêver

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 mai 2012

Sunday, March 18, 2012

Un chemin si long.



INRI
Une souffrance
toujours revenue
qui l’oubliera
Dieu peut-être
alors
reviendra le paradis

Le DIT pour une souffrance
Un chemin si long.

( Rap__sodie pour un mot à trois voix, un récitant et un chœur )



Tu es cette fille venue
tes yeux si bleus
que s’y mirent les anges
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un tribunal
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
tes bras si lourds
qu’ils tomberont du ciel
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement une croix
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton pas si vague
qu’une pierre te fera chuter
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un faux-pas
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton front si pur
qu’une main s’y posera
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement une mère
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton corps si las
que lui alors t’aidera
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcièrev pour être si pure


Simplement un homme
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
tes larmes si sacrées
que faudra les recueillir
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement une femme
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton allure si incertaine
qu’une ornière t’égarera
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un vertige
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ta tristesse si misérable
qu’elles offriront leurs enfants
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement des femmes
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
tes genoux si vacillants
que la terre se tachera
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement du sang
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton cœur si pauvre
qu’il te dévêtiront
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement une nudité
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton corps si arc-bouté
que les marteaux se tairont
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un charpentier
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton cri si dépossédé
que Dieu alors entendra
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement la mort
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ton âme si abandonnée
que les cieux se noirciront
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un linceul
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Tu es cette fille venue
ta destinée si éperdue
que leurs yeux se voileront
Eux te disent coupable
pour être si grande
Eux te disent sorcière
pour être si pure


Simplement un caveau
simplement un peuple
simplement une foule
qui se diront innocents


Des souvenirs
à jamais marqués
Une grande mutation
l’enfer peut-être
pour renaître

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 avril 2012


Saturday, March 17, 2012

La petite fille sans papa.



La fatalité
un mot
inconcevable
pour l’âme d’une petite fille
La mort
un silence
insoutenable
pour le cœur d’une petite fille

Le DIT pour une fatalité
La petite fille sans papa.

( Rap__sodie pour une souffrance à une voix, un récitant et un chœur )


Un fracas
puis plus rien
des tôles enchevêtrées
si froides
un corps muet
si raidi


Des chuchotements
des silences
ton corps qui se demande
ton âme qui sait

Tes regards
vers le dehors
tes yeux qui espèrent
ton âme qui sait
ton cœur qui se tait

Ta main vers ta poupée
ta main qui s’arrête
qui n’ose plus
ta vie arrêtée
ton cœur enserré
ton âme enferrée

Un bruit là dehors
serait-ce ?
puis plus rien
Ton cœur qui bat
ce bruit si fort
à mourir sourd

Un fracas
puis plus rien
des vitraux
si froids
un corps muet
si raidi


Des chuchotements
des silences
ton corps qui se demande
ton âme qui sait

Tes regards
vers le dehors
tes yeux qui espèrent
ton âme qui sait
ton cœur qui se tait

Ta main vers ta poupée
ta main qui s’arrête
qui n’ose plus
ta vie arrêtée
ton cœur enserré
ton âme enferrée

Un appel là dehors
serait-ce ?
puis plus rien
Ton cœur qui bat
cet appel si fort
à mourir sourd

Un fracas
puis plus rien
des encens emmêlés
si froids
un corps muet
si raidi


Des chuchotements
des silences
ton corps qui se demande
ton âme qui sait

Tes regards
vers le dehors
tes yeux qui espèrent
ton âme qui sait
ton cœur qui se tait

Ta main vers ta poupée
ta main qui s’arrête
qui n’ose plus
ta vie arrêtée
ton cœur enserré
ton âme enferrée

Une prière là dehors
serait-ce ?
puis plus rien
Ton cœur qui bat
cette prière si forte
à mourir sourd

Un fracas
puis plus rien
des gravats entassés
si froids
un corps muet
si raidi


Des chuchotements
des silences
ton corps qui se demande
ton âme qui sait

Tes regards
vers le dehors
tes yeux qui espèrent
ton âme qui sait
ton cœur qui se tait

Ta main vers ta poupée
ta main qui s’arrête
qui n’ose plus
ta vie arrêtée
ton cœur enserré
ton âme enferrée

Un silence là dehors
serait-ce ?
puis plus rien
Ton cœur qui bat
ce silence si fort
à mourir sourd

Toi qui n’entends pas
Toi qui n’entendras jamais
Toi qui attends

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 avril 2012


Thursday, March 08, 2012

Haïku.




Le DIT pour trois petits traits
Haïku.
( et puis s'en va )


Le chêne accablé
Il savait tous les chemins
Jeannot s’endormira-t-il

Un éclair si beau
Brûlure pour un nouveau monde
Plutonium et uranium

La brume s’accroche au roseau
Le nid se coud de soleil
Le martin pêcheur

Un éclair de sang
Un mensonge de l’ide
L’étang silencieux soudain

Le ru fou de soleils nus
Bute de mousses en souches
Ne croit pas la mer

Des joues rosies des bébés
Des lèvres rougies des mamans
Le pommier noirci

Le vent souffle un nom
Une ombre sur l’étang
La carpe efface une ride

La masure se rappelait
Un mot posé sur chaque pierre
Un chant envolé

Mare brume embrassées
Terre rives épousées
Ni infinies ni finies

Braises et flammes glacées
Des paradis embrasés
La forêt drapée d’automne

Si rose l’églantine
Rouge feu le fruit
L’églantier ciel et enfer

La rosée se fait plus lourde
La brume envahit la lune
L’automne s’enhardit

Un brouhaha apaisant
Chemins martelés
La pluie d’été au réveil

L’été, vagues dorées
L’automne, ombres en feu
Le soleil, maître sur terre

Vacarmes immobiles
Les dunes racontent le silence
Les oueds racontent la sécheresse

Des roses de sable inventées
Des chemins de dune perdus
Des guerriers qui passent

Des fleurs aux rebords
Des gravier si blancs
A chaque tombe une porte

Ces deux rails qui se rejoignent
Ces traverses infiniment
Le temps et l’espace

L’oiseau vers l’afrique
Le ru vers la mer
Deux routes qui se croisent si loin

Rongés aux sangs par la rouille
Ciments et fers démâtés
Vieille croix en alpages

Le tournesol prie
Le soir il sait l’est
Le soleil surpris demain

Que de feuilles sur l’arbre
Que de vagues sur l’océan
Des mots dans les livres

L’écorce arrachée
La blessure de l’arbre
La sève qui s’épand muette

Le faon gambade nez aux fleurs
La biche soudain attentive
L’éclair du fusil

Le songe fou de la chenille
Le rêve blême du papillon
Un rêve, ou deux rêves

Eternité bleue
Moment embrasé
La quête d’une libellule

La vigne gorgée de raisins
Le vin chants des terres
Soleils d’artifices

L’oiseau vole, quelques fils rouges
Le chat vole, quelques billes bleues
Que d’ors pour régner

A peine le soleil curieux
La rosée légère s’enfuit
La brise sur ma joue

Un trait d’encre de chine
Un grelot de clochettes
L’hirondelle passée

Un seul galet, l’homme trébuche
Un rocher, le mulet passe
Un galet fend le roc

Une fleur mieux qu’un mot
L’éclair mieux qu’un cri
La nature ne blesse pas l’âme

Fleurs, sourire en plein
Des éclats de rires
Le vol de la coccinelle

Entre-coups de tronc à tronc
Contre-champs de mousse à ciel
Un arbre écroulé

Une balle, l’enfant tombe
Page une, pas un mot
Mais, un papillon en chine

La mousse qui efface la tombe
La rouille qui replie la croix
Le paradis n’est qu’oubli

Des épines, saintes remontrances
Des pétales, simples mots d’amour
L’églantine une vie

Un cri infini
Un corps défini
Cet oubli, l’éternité

Ma main gorgée de soleils
Ce brouhaha tout en toi
Toi enfin venue

Des parfums de miels
Mes doigts enguirlandés
Toi allée si loin

Chaque goutte d’eau a son chemin
Le fleuve creuse son lit
L’infini est un

Dieu se montre dans le chaos
Chaque homme construit son chemin
L’âme suit le soleil

Mensonge parfumé
Mensonge prometteur
La fleur ou la graine ennemies

Ils ne feront plus l’amour
Ils ne feront plus d’enfants
Là, le paradis

Ces mots qui enfantent tes mots
Ce chant qui enflamme ton chant
Etreintes affolées

Bouche à bouche, folies
Corps à corps, furies
Embrasement infini

Cette trace si rouge, mots funestes
Cette marque si rouge, maux muets
Ton corps, ébahi

Mes mots, qui te noient
Ton chant, qui me noie
Un long frisson, à sombrer

Ton âme renversée
Ton corps débouté
Assoupie ta fièvre offerte

Ma bouche avide de tes mots
Mes lèvres ivres de ton chant
Toi bannie si proche

Mes lèvres, inassouvies
Ma bouche asséchée
Toi rassasiée, de Dieu

Ton cri larmes de vie
Ton élan baiser brûlant
Rencontre éphémère

Soudain apparaît la porte
La franchiras-tu ?
Selon tes mirages !

La cage est restée ouverte
Entrera-t-il cet oiseau ?
Qui dira pourquoi !

Le livre grand ouvert
Puis Elle a compris
Un secret enfoui en Elle

Le progrès qui ronge ton âme
La vérité qui s'estompe
Trouveras-tu l'issue

Les mots sont remèdes de l'âme
Des soleils au creux du cœur
Alors sauve une âme

God gave a life
Devil will give others
But today what's my life

Mes mots noient ton âme de femme
Mon âme boit tes mots d'enfance
Source consacrée

Pétales échappés
Murmures enfuis
Ton cri étreinte sauvage

Mes mots sur ta bouche
Tes mots enfantés
Puis nous aimer âme contre âme

Un miroir alors levé
Ta vie telle qu'elle aurait dû
Un hurlement fou

Tes mots qui explosent
Un cri à la vérité
Brûlure de mon âme

Alors la peur sera là
Qui te donnera la main
Tu seras vainqueur

Le sel de tes larmes
Mon âme terrassée
Symphonie recommencée

L'hiver qui givre tes yeux
La nuit qui mure ton cœur
Peut-être le printemps

Tes mots noient mes mots
Ton âme joint mon âme
Un cri enfui dans un cri

Ma vie accède ton reflet
Mon reflet accède ta vie
Mensonge capiteux

Tes mots, sucres à ma bouche
Ta vie, soudées à mes lèvres
Ton âme, née encore

La rose qui meurt sait
Celle qui naît ignore
L'héritage est transparence

Larmes, sang de l'âme
Pleurs, prières du corps
Le cœur est le corps de l'âme

Tes mots, larmes entre mes doigts
Ta vie, cassée à ma main
Ton âme, du plus loin

Douce, la main tendue
Dure, la main levée
Dieu, nous a donné deux mains

La rose au matin si blanche
L'âme au matin si pure
N'allons pas au soir

Un mot, qui souffle tout
Une phrase, qui trahit le mot
Saura-t-on le sens

Des bleus à noircir le ciel
Un cri à pendre les murs
La femme battue cesse

Les pas tracent la route
Les ans marquent la vie
Tout au bout une seule issue

Les feuilles plus belles que mortes
Le chant plus beau que soudain
Naître, mourir, la vie

La pluie toujours rend la vie
Les larmes toujours sèchent l'âme
Leur jeu s'entrecroise

La petite gitane
Une roulotte de rêve
Elle a vu tous les mondes

Ton âme arc-boutée
Le corps qui s'enfuit
L'infini qui s'ouvre

Mensonge, parfum de l'âme pure
Diamant, piège de la lumière
Réel, foi écrite

Si près – les pains consacrés
Si prés – leur face sous la nef
Là – les pleurs foulés

Au loin de la boue
Au loin de leurs mensonges
L'infini s'atteint

La rose ivre de ses parfums
Le merle prodigue de ses trilles
Ton cœur infini

Ton corps arc-bouté
Le monde s'est tu
Toi partie à m'attendre

Si profondément, la vie
Si infiniment, l'amour
Neuf ans, petite mère

Un simple mot, dit
Une pierre noire au fond de toi
Larmes d'acier, au cœur

La pierre s'use par l'eau
L'homme plie par les ans sans cesse
L'âme s'infinit

La fontaine s'est assoupie
Sucre d'orge de cristal
Hiver magistral

La fontaine gansée de blanc
Sucre d'orge de cristal
Hiver magistral

Sourire entre pris
Yeux d'imprimerie
Visage de papier journal

Corps bleui d'injures
Âme noircie de coups
Ton cœur qui saigne des pardons

Cette âme si profonde en toi
Un cri à mourir sans fin
Puis plus rien à vivre

Ton cœur et l'oiseau si libre
Un sourire volé
Ton corps révélé

L'enfant est passée
La rose blanche empourprée
La nuit suffit à la noce

Une larme infinie
La rosée n'est pas chagrin
Le merle a chanté

Une ride l’étang éveillé
Toi si hésitante
Attente infinie

Un éclair les cieux brulés
Toi si enivrante
Osmose infinie

Un rire l’espace dénoué
Toi si insolente
Oubli infini

Des mots pleins de miel
Ton corps assoupi
Ton bras sur ta bouche troublée

Des images de marbre
Ton corps déchiffré
Un drap sur tes seins timides

Des sonates muettes
Ton corps revenu
Une soie sur ton ventre défait

Larmes de bonheur
Tes lèvres source à ma bouche
Un doux bruissement

Rosées d’été
Tes seins ivresse à ma soif
Un tendre murmure

Douceurs arc-en-ciel
Ta vie source à ma faim
Une folle complainte

Nue, bouton rosi
Nue, ombre soyeuse
Toi dénudée, trait sépia

Tendresse, âme ocrée
Hardiesse, flamme sucrée
Ivresse, ton corps adagio

Un appel une invite
Un cri une noyade
Un abandon une panique

Tes lèvres empourprées de miels
Ton souffle éveillé
Etangs caressés

Tes seins bariolés de notes
Ta peau égrenée
Dunes ébouriffées

Ton ventre pavoisé de soies
Ta vie esseulée
Soleils exaltés

Tes lèvres moquerie
Mots et poèmes ennoyés
Ma bouche nectars fuis

Tes seins ironie
Plumes et vélins profanés
Ma bouche fruits confits

Ton ventre comédie
Violons et archets trouvés
Ma bouche mannes enfouies

Ton genou frôlé
La foule complaisance aveugle
Mon âme qui transgresse

Ton sein blanc deviné
La foule impatience aveugle
Mon âme qui paresse

Ton ventre deviné
La foule indécence aveugle
Mon âme qui digresse

Ta paume douce caresse
Soudain tes seins enhardis
Toi Eve infinie

Ta langue pure ivresse
Soudain tes lèvres ébahies
Toi Eve envahie

Tes doigts ferme tendresse
Soudain ton cri ébloui
Toi Eve endormie

Ta peur, sonate inversée
Ta vie, mannes offertes
Ton âme, matin étourdi

Ton cri, violon déchiré
Ta vie, échancrures
Ton âme, midi assourdi

Tes larmes, staccato muet
Ta vie, folles ivresses
Ton âme, soir ébaudi
{ (5;5;7) | (5;7;7) }
Michel GUIDETTI
... ( copyright ) michel guidetti avril 2012

Les hommes qui dessinaient Dieu.



Le grand oral
le grand silence
le grand chahut
Dieu oublié
L’Homme perdu

Le DIT pour une perdition
Les hommes qui dessinaient Dieu.

( Rap__sodie pour un stigmate à une voix, un récitant et un chœur )


Bien avant Dieu
d’un simple signe
ils dessinèrent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple signe
ils dessinèrent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple signe
ils étaient Dieu

Des signes

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des signes

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous artistes
Dieu regardait
les hommes qui dessinaient

Bien avant Dieu
d’un simple mot
ils racontèrent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple mot
ils racontèrent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple mot
ils se croyaient Dieu

Des mots

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des mots

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous philosophes
Dieu regardait
les hommes qui racontaient

Bien avant Dieu
d’un simple discours
ils débattirent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple discours
ils débattirent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple discours
ils oubliaient Dieu

Des discours

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des discours

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous raisonneurs
Dieu regardait
les hommes qui débattaient

Bien avant Dieu
d’un simple mensonge
ils mystifièrent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple mensonge
ils mystifièrent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple mensonge
ils se voulaient Dieu

Des mensonges

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des mensonges

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous trompeurs
Dieu regardait
les hommes qui mystifiaient

Bien avant Dieu
d’un simple mirage
ils rêvèrent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple mirage
ils rêvèrent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple mirage
ils voilaient Dieu

Des mirages

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des mirages

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous soucieux
Dieu regardait
les hommes qui rêvaient

Bien avant Dieu
d’un simple poème
ils dirent le monde
Bien avant Dieu
d’un simple poème
ils dirent Dieu
Bien avant Dieu
d’un simple poème
ils voyaient Dieu

Des poèmes

pour oublier Dieu

Babel entassée mot-à-mot
Des poèmes

pour oublier l’Homme


Dieu regardait les hommes
tous fortunés
Dieu regardait
les hommes qui croyaient

Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 mars 2012

Osmoses.



Une immense toile
le crédible noyé
Un infini magma
l’incrédible englouti

Le DIT pour la ligue
Osmoses.

( Rap__sodie pour une eucharistie à deux voix, un récitant et un chœur )


Tous ces mots que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Tous ces mots que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà nommée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs marqués


Voilà une bible esquissée
soudain la Bible adorée
Voilà un savoir éphémère
soudain le Savoir absolu


Tous ces cris que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Tous ces cris que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà dénommée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs signés


Voilà une guerre esquissée
soudain la Guerre abhorrée
Voilà une révolte éphémère
soudain la Révolte apparue


Tous ces pleurs que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Tous ces pleurs que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà désignée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs affichés


Voilà une souffrance esquissée
soudain la Souffrance adorée
Voilà une peur éphémère
soudain la Peur détenue


Tous ces sanglots que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Tous ces sanglots que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà montrée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs stigmatisés


Voilà un enfer esquissé
Soudain l’Enfer ignoré
Voilà un paradis éphémère
soudain le Paradis encouru



Tous ces maux que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Tous ces maux que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà citée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs annoncés


Voilà une mort esquissée
soudain la Mort oubliée
Voilà un après éphémère
Soudain l’Après revenu



Toutes ces joies que tu écoutes
d’autres qui reviennent

Toutes ces joies que tu entends
d’autres qui surgissent

Un moment d’absence
te voilà avérée
tes yeux abandonnés
tes pouvoirs exercés


Voilà un renouveau esquissé
Soudain le Renouveau achevé
Voilà une résurrection éphémère
Soudain la Résurrection échue



THESIS 20120327













Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 mars 2012