Mamo !

Vous leur dites
un autre monde
d’où vous les bannissez
Ils vous disent
leur monde
qui n’est pas le votre
ne les forcez pas à y aller
ils mourront …
Le DIT pour un gémissement
Mamo !
( Rap__sodie pour une plainte à une voix, un récitant et un chœur )
Tu disais
je suis jeune …
du mensonge
de ta quarantaine
Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et tes folles caresses
de peur qu’il s’en aille
Lui me disait
tu es si jeune
tes caresses seront plus douces
aux venins de ma peau
il me forçait
si doucement
…
des mots
que je n’entendais pas
Je jetterai ma vie
aux gouffres
des terreurs d’enfant
à oublier de fuir
Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau
Tu disais
je suis jeune …
du miroir
de ta quarantaine
Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et tes audacieuses tentatives
de peur qu’il t’oublie
Lui me disait
tu es si jeune
tes tentatives seront plus douces
aux fiels de mes désirs
il me forçait
si doucement
…
Un masque
que je ne voyais pas
Je jetterai ma vie
aux griffes
des cauchemars d’enfant
à oublier de pleurer
Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau
Tu disais
je suis jeune …
du graffiti
de ta quarantaine
Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ton langoureux ventre
de peur qu’il te mente
Lui me disait
tu es si jeune
ton ventre sera plus enserré
aux biles de mon affront
il me forçait
si doucement
…
Des gestes
que je ne sentais pas
Je jetterai ma vie
aux fers
des songes d’enfant
à oublier de crier
Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau
Tu disais
je suis jeune …
de l’oubli
de ta quarantaine
Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ta silencieuse fleur
de peur qu’il t’efface
Lui me disait
tu es si jeune
ta fleur sera plus feutrée
aux malheurs de mes vouloirs
il me forçait
si doucement
…
des envies
que je ne décidais pas
Je jetterai ma vie
aux mares
des songes d’enfant
à oublier de rire
Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
j’ai pris le couteau
Tu disais
je suis jeune …
de l’épitaphe
de ta quarantaine
Tu l’a volé lui …
trente ans, un peu moins
et ton avide bouche
de peur qu’il te tue
Lui me disait
tu es si jeune
ta bouche sera plus tiède
aux poisons de mes amertumes
il me forçait
si doucement
…
des souffles
que je ne censurais pas
Je jetterai ma vie
aux prières
des enfers d’enfant
à oublier de vivre
Mamo !
du rêve de mes seize ans
je crie
Mamo ! Mamo ! Mamo ! …
tout ce sang sur mes mains
Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 07 septembre 2009