12884.

Maman
morte déchirée
Enfant
vivante lacérée
Le DIT pour une rafle
12884.
( Rap__sodie pour un déchirure à une voix, un récitant et un chœur )
Hadar toi si belle
dix ans cette mort qui grimace
tes yeux immenses l’impossible noyé
des ombres noires qui frappent
des fantômes verts qui hurlent
Ta mère à terre
aux chiens traînée
proche à la caresser
des wagons rouilles qui béent
des trains suies qui attendent
à chaque pierre sa tête
un clou
le cœur transpercé
l’enfer entre vous deux
Energies infinies
Energies pures
Fossilisation
Masses innombrables
Masses imparfaites
Au nord les rails crient
vos silences
Au sud les rails pleurent
vos murmures
A l’est les rails scandent
vos prières
A l’ouest les rails taisent
vos sanglots
Tous étaient sourds
Rénana toi si gaie
huit ans cette mort qui tonne
tes yeux immenses l’inavoué voilé
des ombres noires qui frappent
des fantômes verts qui hurlent
Ta mère à terre
aux ordures jetée
proche à l’enlacer
des wagons rouilles qui béent
des trains suies qui attendent
à chaque balle son souffle
un enfer
le cœur transpercé
l’enfer entre vous deux
Energies infinies
Energies pures
Fossilisation
Masses innombrables
Masses imparfaites
Au nord les rails crient
vos silences
Au sud les rails pleurent
vos murmures
A l’est les rails scandent
vos prières
A l’ouest les rails taisent
vos sanglots
Tous étaient sourds
Tsélila toi si pure
six ans cette mort qui bave
tes yeux immenses l’interdit broyé
des ombres noires qui frappent
des fantômes verts qui hurlent
Ta mère à terre
aux charniers bousculée
proche à la baiser
des wagons rouilles qui béent
des trains suies qui attendent
à chaque crosse son corps
un feu
le cœur transpercé
l’enfer entre vous deux
Energies infinies
Energies pures
Fossilisation
Masses innombrables
Masses imparfaites
Au nord les rails crient
vos silences
Au sud les rails pleurent
vos murmures
A l’est les rails scandent
vos prières
A l’ouest les rails taisent
vos sanglots
Tous étaient sourds
Zohara toi si éclatante
douze ans cette mort qui gronde
tes yeux immenses l’inaccepté chassé
des ombres noires qui frappent
des fantômes verts qui hurlent
Ta mère à terre
aux chariots entassée
proche à la consoler
des wagons rouilles qui béent
des trains suies qui attendent
à chaque poing son visage
une haine
le cœur transpercé
l’enfer entre vous deux
Energies infinies
Energies pures
Fossilisation
Masses innombrables
Masses imparfaites
Au nord les rails crient
vos silences
Au sud les rails pleurent
vos murmures
A l’est les rails scandent
vos prières
A l’ouest les rails taisent
vos sanglots
Tous étaient sourds
Maâyane toi si généreuse
neuf ans cette mort qui festoie
tes yeux immenses la vie effacée
des ombres noires qui frappent
des fantômes verts qui hurlent
Ta mère à terre
aux mondes oubliée
proche à la perdre
des wagons rouilles qui béent
des trains suies qui attendent
à chaque cri son souvenir
une larme
le cœur asséché
l’enfer pour vous deux
Energies infinies
Energies pures
Fossilisation
Masses innombrables
Masses imparfaites
Au nord les rails crient
vos silences
Au sud les rails pleurent
vos murmures
A l’est les rails scandent
vos prières
A l’ouest les rails taisent
vos sanglots
Tous étaient sourds
Michel GUIDETTI
…( copyright ) michel guidetti 27 mars 2010