Irak.

New York
Paris
Londres
Rome
des parades si belles
des drapeaux si nobles
des chefs si aveugles
Le DIT pour cette guerre
Irak.
( Rap__sodie pour un état à deux voix, un récitant et un chœur )
Vania gamine de la poussière
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée
Ce fracas qui te cloue en terre
Ces camions qui te rivent au sol
Un tas de chiffons
si petit
maculés d’os et de sang
si rouge
La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant
Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi
Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes
Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu
Vania gamine de la guerre
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée
Ce fracas qui te noie en terre
Ces camions qui te murent au sol
Tes yeux éblouis rivés
si doux
allumés d’ors et d’encens
si noirs
La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant
Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi
Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes
Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu
Vania gamine des paradis
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée
Ce fracas qui te broie en terre
Ces camions qui te foulent au sol
Tes mains tendues innocentes
si menues
nimbées d’aurores et de nuits
si pures
La mort là qui te regarde
des larmes de sables plein les yeux
Alors
elle te prends dans ses bras
juste avant
Les camions ne s’arrêtent jamais
Les convois ne arrêtent jamais
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi
Un bout d’avenir
juste avant le présent
nombres complexes
temps complexes
Les corps n’oublient pas
Les âmes meurent à jamais
la résurrection
mon Dieu
Vania gamine des mondes
1, 2, 3, ciel, …
ta pierre sur la chaussée
Cette ombre qui t’emmène en terre
Cette ombre qui t’arrache du sol
Ta joue appuyée confiante
si froide
mouillée de flammes et de diamants
si pâle
La mort là qui t’emmène
des larmes de soleils plein les yeux
Alors
elle te berce dans ses bras
pour toujours
Les camions ne se sont pas arrêtés
Les convois ne se sont pas arrêtés
canons au vent
étoiles au vent
des fantômes
morts avant toi
morts après toi
Un bout d’éternité
juste après le présent
nombres complexes
temps complexes
Les corps meurent quelquefois
Les âmes oublient toujours
la résurrection
mon Dieu !
Michel GUIDETTI
...( copyright ) michel guidetti 27 novembre 2010